Le CELI, utile pour réaliser ses rêves

16 février 2025 par Financière Banque Nationale
Photo d’une personne souriante ayant réalisé ses rêves grâce au CELI

Souvent, les gens investissent de l’argent dans leur CELI sans trop en comprendre l’utilité. C’était le cas d’Hélène Fidelle. Jusqu’à ce qu’elle décide d’utiliser ces fonds pour changer de vie.

Photo d’une personne souriante ayant réalisé ses rêves grâce au CELI

Être toujours à la course ? Hélène Fidelle, 50 ans, sait ce que c’est. Devenue mère à 21 ans d’un enfant trisomique, elle a eu un autre enfant il y a neuf ans. Elle a longtemps été directrice commerciale dans le domaine automobile. Elle avait donc l’habitude de travailler les soirs et les fins de semaine, sous beaucoup de pression.

Il y a quatre ans, son conjoint s’est éteint. Devenue seule cheffe de famille, elle a fini par s’épuiser. Après un arrêt de travail de plus d’un an, elle a refait le plein d’énergie. Une chose était claire toutefois : il était hors de question qu’elle retourne vendre des voitures. Elle a décidé de réaliser son rêve de se lancer en affaires.

C’est avec son compte d’épargne libre d’impôt (CELI) qu’elle finance sa nouvelle aventure.

Hélène Fidelle a loué un local sur la route 116, à McMasterville, où elle ouvrira dans les prochaines semaines Lena Pasta, un restaurant de pâtes fraîches. « Lorsque je revenais de travailler à 22 h, je cuisinais parce que ça me relaxait, raconte Hélène Fidelle. J’adore cuisiner. J’ai donc fait venir ma machine à pâtes fraîches d’Italie et je me lance ! »

Elle prévoit avoir quelques employés, dont une amie.

« J’aurai un contrôle sur mon horaire et je pourrai m’assurer d’avoir une belle qualité de vie, explique Hélène Fidelle. J’ai d’ailleurs aménagé un espace avec une douche et un bureau où ma fille pourra faire ses devoirs. Mon objectif est aussi de créer un emploi pour mon fils qui a maintenant 28 ans. »

Le CELI à la rescousse

Hélène Fidelle voulait avant tout éviter d’emprunter de l’argent pour se lancer en affaires.

Même si elle n’a « pas eu la vie si facile », elle peut être fière d’avoir réussi à épargner et, même, à maximiser son CELI.

« J’ai commencé avec un petit héritage reçu de ma grand-mère quand j’avais 22 ans, explique-t-elle. Je l’ai utilisé comme mise de fonds pour acheter un duplex où j’ai habité longtemps. Je n’avais plus d’hypothèque lorsque je l’ai vendu et j’ai investi cette somme dans mon CELI et dans mon REER. Ça m’a permis d’avoir un bon montant. Après, je plaçais une petite somme à chaque paye. »

Stéphane Massé, gestionnaire de portefeuille à la Financière Banque Nationale, se souvient que lorsque le CELI a été créé en 2009, on pouvait y déposer au maximum 5000 $ et sa clientèle n’en voyait pas trop l’intérêt alors qu’il y avait déjà le REER et le compte d’épargne.

« Mais, en 2025, le droit de cotisation maximum pour le CELI est rendu à 102 000 $. Ceux qui ont commencé à y investir dès sa création avec une vision à long terme et une stratégie de placement axée sur la croissance ont pu accumuler un beau patrimoine grâce à la force du rendement composé », explique le gestionnaire de portefeuille à la Financière Banque Nationale.

Comment retirer son argent?

C’est la première fois qu’Hélène Fidelle fait des retraits dans son CELI où les sommes sont investies pour le long terme. « J’ai averti mon conseiller quelques mois à l’avance que je voulais retirer de l’argent », précise-t-elle.

C’est une bonne stratégie, d’après Stéphane Massé. « Souvent, les gens commencent à épargner sans avoir de projet en tête, mais si un se précise, c’est bien d’en parler avec son conseiller pour qu’il ajuste la stratégie d’investissement », explique-t-il.

« Mais, à moins d’avoir des placements qui ont des échéances, comme des certificats de placement garanti (CPG), c’est facile de sortir des sommes de son CELI, d’autant plus qu’il n’y a pas de préoccupations fiscales à avoir », poursuit-il.

Hélène Fidelle échelonne les retraits. « Le premier a servi à acheter l’équipement et il ne paraît même plus parce que les marchés, qui ont été très bons dans les mois qui ont suivi, m’ont remboursée », se réjouit-elle.

Récemment, elle a dû sortir une autre somme pour réaliser les travaux d’électricité et de plomberie dans son local, en plus de la finition.

« Il y aura une trentaine de places assises, précise-t-elle. Nous prévoyons aussi faire beaucoup de plats à emporter. »

Voir cet article initialement publié sur lapresse.ca.