Mise à jour fin d'année 2022

22 décembre 2022, par Francis Gagné & Jean-Hubert Grenier

Pour la grande majorité d’entre nous, l’année 2022 n’aura pas été de tout repos, mais nous espérons de tout cœur que vous vous portez bien malgré tout.

 

Nous vous écrivons aujourd’hui afin de vous tenir informés sur plusieurs sujets.

 

Comme vous le savez, la dernière décennie nous aura offert des performances remarquables dans son ensemble, mais à notre plus grand désarroi, nous ne pouvons pas en dire de même avec 2022. Le contexte économique que nous avons connu cette année fut très complexe, voire pénible. Bien que nous sommes loin de nous réjouir d’une année de rendement négatif, nous savons néanmoins nous montrer optimistes pour le futur.

Face à un ralentissement marqué de l’inflation, la prochaine année devrait d’abord voir la FED tendre à ralentir le rythme de ses hausses de taux pour ensuite prendre une pause en territoire restrictif qui, selon les stratèges de la FBN, devrait se produire peu avant l’été. Cela nous laisse entrevoir une période de stagnation économique où les risques de récession seront bien présents. Pour les marchés, l’histoire tend à démontrer qu’une pause dans un cycle de hausses de taux est généralement une bonne nouvelle.

Liquidités et opportunités

Notre positionnement de septembre n’a que très peu changé. À ce moment, nous vous écrivions que : « nous maintenons notre ajustement à la baisse au niveau de la prise de risque de nos modèles. En contrepartie, nous sommes actuellement surpondérés en liquidités qui, encore pour l’instant, offrent leur meilleur rendement en une décennie ». Si cet automne nous étions rémunérés 3,00 % avec cette quasi-espèce investit en NBC200 (Compte Surintérêt Altamira BNI), les récentes hausses de taux auront eu comme effet de faire augmenter le rendement courant du NBC200 à 4,05 % ! Bien que le taux puisse fluctuer selon les variations de taux directeurs, il reste que le capital est garanti à 100 % en plus d’être couvert par la SADC. L’avantage le plus important réside dans le fait que c’est liquidable en tout temps, et ce, sans pénalité.

À l’heure actuelle, nous jugeons qu’être rémunéré 4,05 % pour être sur les lignes de côtés de manière liquide en prévision d’opportunités éventuelles nous offre un coût d’opportunité plus grand que les avantages que nous retirerions à être investi en bourse ou ailleurs.

Terminons en précisant que cette surpondération en quasi-liquidité n’est que temporaire. 

Expositions sectorielle et géographique

À nouveau, pas de changement à ce niveau depuis l’automne. Tous nos profils d’investisseurs sont sous pondérés en actions et notre exposition actuelle en est une axée sur des indices à large spectre, tant au niveau des actions canadiennes, qu’américaines. Notre répartition géographique continue de favoriser l’Amérique du Nord au détriment de la région EAEO (Europe, l’Australasie et l’Extrême-Orient) et des marchés émergents. Ajoutons d’ailleurs que nous n’y avons plus d’investissements à l’heure actuelle.

Taux de change USD/CAD

Nos analystes en devises à la FBN entrevoient la possibilité d’une appréciation significative du CAD par rapport au billet vert en 2023. Cette appréciation qui surviendrait, entre autres, des suites d’un pivot de la FED sur sa politique monétaire, serait négative pour nos investissements libellés en dollars US. En effet et par exemple, tous nos modèles (à l’exception du profil Revenu) détiennent une exposition dans ZSP. Ce titre est un fonds négocié en bourse (FNB ou « ETF » en anglais) construit par BMO et cherchant à répliquer le rendement de l’indice américain S&P 500. Cette position avait été acquise au cours des derniers mois lorsque nous avions commencé à quitter nos investissements internationaux et cherchions refuge dans un pays moins risqué. Ce FNB s’achète en dollars canadiens et n’est pas couvert (hedgé) sur la devise ! C’est donc dire que les variations quotidiennes du titre sont l’addition du taux USD/CAD + du S&P 500. Lorsque le dollar US s’apprécie face au CA, nous faisons du rendement et vice versa.

Ce pari sur la devise nous aura été payant à ce jour, mais nous en sommes à envisager des solutions pour nous éviter d’éventuelles fluctuations négatives sur la devise qui pourraient survenir dans les prochains mois. Une façon d’y parvenir serait de viser acheter des FNB ayant une couverture contre le risque de change. Sans entrer dans les détails, la couverture, ou le « hedge » en anglais, est conçue pour neutraliser les variations de valeur dues aux fluctuations des devises.

D’ici la fin de l’année, nous envisageons entre autres de procéder à un échange entre notre position en ZSP et une nouvelle position en ZUE – BMO S&P 500 couvert en dollars canadiens. Nous garderions la même exposition, au même indice, mais aurions ainsi éliminé un type de risque, soit celui du taux de change.

Par le fait même, pour ceux d’entre vous qui détiennent du ZSP dans vos comptes imposables (non enregistrés), cette opération tactique aurait également comme impact de cristalliser certaines pertes en capital latentes afin de les rendre déductibles d’impôt. Nous abordons cette facette fiscale plus loin dans le courriel.

 

Sachez finalement que nous ne cherchons pas à éliminer complètement notre exposition à la devise américaine, mais plutôt à en mitiger notre risque. Il restera certains titres qui y seront exposés.

Diverses opérations concernant Brookfield

Le 12 décembre dernier, le conglomérat canadien Brookfield dans lequel nous détenons une participation dans la presque totalité de nos modèles a procédé au « spin-off » de sa division de gestion d’actifs (asset management). En résumé, ceux qui détenaient des parts de BAM.A ont vu leur symbole changer pour BN et pour chaque action que vous déteniez, Brookfield vous en a converti le quart (0,25) dans sa nouvelle sous-entreprise (BAM). Comme il s’agit d’un spinoff canadien, il n’y aura aucune conséquence fiscale immédiate pour vous. Vous gardez le même nombre d’actions que vous déteniez initialement dans la société mère, mais leur PBR (prix de base rajusté) sera proportionnellement réduit de la valeur du spinoff.

Au-delà de ce point fiscal, ce qu’il faut retenir, c’est que la société mère a décidé de prendre 25 % de la valeur de son segment « asset management » pour en faire une entité à part entière. Le nouveau BAM fait donc de la gestion d’actifs et rien d’autre. Par ailleurs, précisions que Brookfield Corporation (BN), soit la société mère, continuera de détenir 75 % des actifs de cette division !

À la suite de la réception des nouvelles actions de BAM en petite quantité, nous avons pris la décision de les céder le 16 décembre dernier afin d’en consolider les sommes dans les actions de BN déjà en portefeuille. Ces actions de BN (société mère) maintiennent notre objectif de diversification en étant influencées par toutes les divisions du conglomérat. À titre d’exemple, voici les pourcentages de participation de BN dans chacune de ses sous-compagnies :

100 % de BPG (property partners) ;

75 % de BAM (asset management) ;

64,5 % de BBU (business partners) ;

48 % de BEP (renewable partners) ;

27 % de BIP (infrastructure partners) ;

100 % de toutes les autres sources de revenus privées.

Ceux qui veulent en savoir plus sur nos réflexions sur le sujet et comprendre les motifs derrière notre décision, sachez que nous avons un texte plus détaillé à vous soumettre. Vous avez simplement à nous écrire et nous vous le transmettrons.

Tesla

Nous souhaitons vous signifier que nous ne sommes pas insensibles à tout le brouhaha entourant Elon Musk et indirectement, Tesla. Pour l’instant, nous persistons sur la vision long terme que nous avons en la compagnie. Nous travaillons à mettre par écrit une mise à jour de nos réflexions sur cet investissement avec l’objectif de vous les partager en début d’année. 

Pertes en capital - comptes imposables (non enregistrés) seulement

Cette section ne concerne en réalité que ceux parmi vous qui avez des investissements à l’extérieur de vos comptes enregistrés (REER, CELI, CRI…). La fiscalité canadienne permet à tout contribuable canadien d’appliquer le résultat de pertes en capital à l’encontre de gains en capitaux réalisés dans cette même année, ou indéfiniment dans le futur. L’ARC offre également la possibilité de reculer jusqu’à 3 ans dans le passé pour appliquer et déduire ces pertes contre des gains réalisés dans ces années.

 

Comme les années 2019, 2020 et 2021 ont été des années de forte performance et que 2022 fut à l’opposé, vous pourriez ainsi appliquer les pertes de 2022 à vos gains des années antérieures pour ainsi y récupérer des impôts. Soyez assuré que nous veillerons à respecter les principes de pertes apparentes, nécessaires à la déductibilité des pertes en capital.

Pour en savoir davantage sur l’utilisation des pertes en capital, nous vous suggérons de vous référer à votre comptable ou au site du gouvernement du Canada en cliquant sur le lien suivant : cliquez ici

 

Finalement, peu importe le sujet, nous vous invitons à nous contacter si vous avez des questions ou des préoccupations.

Toute l’équipe vous souhaite de joyeuses Fêtes et une belle année 2023. Nous sommes impatients de continuer à travailler avec vous vers l’atteinte de vos objectifs financiers.

 

Sincèrement vôtre,

Financière Banque Nationale – Gestion de patrimoine (FBNGP) est une division de la Financière Banque Nationale inc. (FBN) et une marque de commerce appartenant à la Banque Nationale du Canada (BNC) utilisée sous licence par la FBN. FBN est membre de l’organisme canadien de réglementation du commerce des valeurs mobilières (OCRCVM) et du Fonds canadien de protection des épargnants (FCPE) et est une filiale en propriété exclusive de la BNC, qui est une société ouverte inscrite à la cote de la Bourse de Toronto (NA : TSX).

Les opinions exprimées ici sont celles de l'auteur à la date de publication et sont susceptibles d'évoluer sans préavis. Chaque équipe de gestion de portefeuille peut avoir des points de vue divergents et prendre des décisions d'investissements différentes pour divers clients.

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