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Actualités économiques

Impact économique

Afin de vous éclairer et de stimuler votre réflexion face au contexte actuel, Stéfane Marion et Denis Girouard se penchent sur l’actualité économique et vous partagent leurs perspectives via nos vidéos informatives mensuelles.

Bonjour tout le monde, bienvenue à Impact économique. Aujourd'hui nous sommes le 2 mai 2025, je suis comme à l'habitude en compagnie de notre chef économiste Stéfane Marion. Bonjour Stéfane.

Bonjour Denis.

On fait un retour sur les rendements.

Que de bouleversement depuis un mois. Je dirais Denis, que toutes les classes d'actifs sont redevenues positives, année à date donc en date du premier mai, sauf pour une.

On imagine.

Les États-Unis, donc encore un manque à gagner année à date, une certaine incertitude au niveau de ce qui se passe avec les politiques économiques de la Maison Blanche.

Oui, puis parlant de politiques économiques, ben les tarifs ça bouge. Là depuis notre dernière rencontre, ils ont commencé à diminuer, mais qu'en est-il?

Ben c'est ça, donc y a une remontée un peu partout parce que bon, la Maison Blanche est en train de revoir à la baisse ses tarifs. C'est vrai Denis, qu'on est passé de 32% à 26%.

En moyenne.

En moyenne, puis maintenant on est à 23%, donc il semble y avoir une certaine volonté de Washington d'exempter certains produits, mais à 23% Denis, il en demeure pas moins qui a un impact au niveau de l'économie, donc on verra ce que comment ça se transmet au niveau des bénéfices au cours des entreprises, au cours des prochains trimestres, évidemment avec bénéfices des entreprises, on parle de l'emploi et donc la robustesse l'économie en général.

Puis, depuis notre dernière rencontre, on parle encore beaucoup plus de stagflation, donc les prix, la productivité, il semble y avoir une vraiment une, pas une dichotomie, mais les 2 suivent là une ligne qui est inversée, mais pas bonne.

Non, puis en fait ce qu'on sait Denis, c'est que le PIB était négatif au premier trimestre, légèrement négatif, mais au niveau des entreprises manufacturières aux États-Unis, je peux confirmer que la production était négative. Par contre, le prix monte parce que les tarifs montent, donc l'impact sur le plan d'affaires des entreprises américaines est bien palpable. Plusieurs entreprises refusent maintenant de donner des prévisions par rapport à la croissance du bénéfice parce que ils ne savent plus sur quel pied danser par rapport à la tarification à laquelle ils devront faire face au cours des prochains trimestres. Mais oui, Denis, l'enjeu que l'on voit présentement, c'est que le prix payé par les entreprises est plus élevé alors que la production est en baisse. Donc, il semble y avoir une contraction sur les marges bénéficiaires. Et contrairement à la période pandémique, je ne reçois pas de chèque du gouvernement pour stimuler la consommation donc la capacité de passer les hausses de prix, elle est beaucoup moins probante, donc, ce qui pourrait dire des plans d'affaires moins agressifs au cours des prochains trimestres et peut-être un marché de l'emploi plus mou.

Parlons de l'emploi, aujourd'hui c'est le chef de l'emploi aux États-Unis, une surprise parce que la création d'emplois était un petit peu plus grande que attendue, et puis le taux de chômage relativement stable par rapport au mois précédent.

C'est vrai Denis, il ne faut pas être complaisant par rapport à ça parce qu'en général lorsqu'une compagnie fait face à des incertitudes au niveau de son plan d'affaires, elle va attendre une confirmation que les commandes ne sont pas au rendez-vous avant d'impacter l'emploi. Donc tu as absolument raison de souligner que le taux de chômage aux États-Unis est à peu près stable à 4.2% depuis la 2e moitié de 2024, donc c'est en forte hausse par rapport à 3.6%, Mais sur une base historique, ça semble pointer vers une certaine résilience, mais encore une fois pour pas être complaisant parce que je pense qu'en 2e moitié de l'année, la baisse de production pourrait se refléter sur le marché de l'emploi. Et c'est ça qui est à même de faire reculer le président de façon plus agressive au niveau des tarifs.

Ce matin le président était content, là.

Oui oui oui, mais faut pas être complaisant non plus parce que toujours ce délai-là. Mais la raison c'est tant et si longtemps qu'il y a cette résilience-là, il va dominer la ligne dure au niveau des tarifs risque de demeurer ce qui fragilise peut-être les bénéfices et donc faut pas non plus ambitionner trop avec la remontée de la bourse présentement à 26%, les tarifs demeurent, ou à 23%, ils demeurent prohibitifs.

Ouais, puis si on s'en vient au Canada, ben même chose un petit peu, production industrielle à la baisse, le PIB à la baisse, c'est pas beau, les chiffres sont pas bons.

Ben, on est frappé nous aussi, sauf que contrairement aux États-Unis, on semble avoir une croissance positive au premier trimestre. Cela étant dit Denis, avant on a une croissance de la population qui demeure quand même très élevée par rapport à la moyenne du OCDE.

Ouais le graphique dément un peu la situation, on voit une baisse mais ça reste une baisse à partir du niveau très haut.

Donc, on a une croissance comme tu dis population 2.8%, on est à la baisse de 3.6%. Remarque, par contre, le PIB à 1.6%. Ce qui est anormal pour l'économie Denis, c'est d'avoir la ligne bleue qui croit moins rapidement que la ligne rouge. Ça veut dire que sur une base par habitant, j'ai une décroissance de l'économie et ça, ça doit absolument être corrigé par nos politiciens. Fort heureusement, on a eu une élection.


Dans les 2 cas, que ce soient les conservateurs ou les libéraux, puis c'est les libéraux qui ont gagné, on parlait quand même d'améliorer l'économie. Ça, c'est un chantier important pour le Premier ministre Carney. Je dois corriger cette situation-là.

Cette situation-là va se corriger par des investissements qui doivent être faits par tout le secteur manufacturier dans le fond.

Mais comment en arriver à stimuler l'investissement des entreprises qui stagnent depuis une décennie, ce qui est sans précédent dans l'histoire canadienne. Tu l'as dit Denis, et je dois améliorer la visibilité pour nos entreprises. Donc, il faut absolument que Monsieur Carney soit en position de renégocier l'accord de libre-échange avec les États-Unis et le Mexique, sinon qui va s'établir ici, ne sachant pas-

Surtout de la compétition au Sud va être encore plus grande parce que les corporations à travers la planète vont vouloir aller aux États-Unis pour avoir accès au marché américain compte tenu de la politique américaine.

C'est absolument vrai, donc je dois enlever cette incertitude-là, donc relier-

Donc il faut améliorer la fiscalité ici.

Corriger.

Au plus compétitif.

Oui, corriger les accords de libre-échange, donner une visibilité à ce niveau-là, mais en même temps s'acheter un peu de temps en même temps en corrigeant les incongruités de l'économie canadienne. La fiscalité qui est beaucoup trop onéreuse pour les entreprises canadiennes dans un contexte de la devise s'apprécie, on en a parlé la dernière fois. L'autre chose, Denis, les barrières interprovinciales, il faut les faire tomber, là.

On en parle beaucoup, mais y a pas grand chose qu'on entend là comme réalisation.

Ben c'est ça, c'est le chantier de Monsieur, Monsieur Carney n'aura pas le temps de reprendre son souffle là faut vraiment s'attaquer à cette incertitude.

Il faut qu'il rencontre Monsieur Trump mardi prochain, la première chose.

Ça commence par ça, puis aussi il faut parler de toute la réglementation au Canada. On en a peu parlé pendant l'élection canadienne, mais là l'élection est derrière nous pour Monsieur Carney, c'est de faire en sorte -

Faut passer à l'action.

Ah oui, ah oui, il faut passer à l'action, puis c'est le graphique le plus important, si on est canadien, c'est ça. Nos entreprises doivent investir au Canada, il faut stimuler cette ligne rouge. Remarquez qu'aux États-Unis l'investissement des entreprises a doublé, Denis, depuis une dizaine d'années, c'est pas le cas au Canada. C'est ce qui fait en sorte de nous remettre sur la voie d'une économie en bien meilleure santé. Puis, qui sait, de résorber l'écart de valorisation entre le marché boursier canadien et américain, ça passe par là, Denis.

Et bien, beaucoup de choses à venir. Merci Stéfane, merci à tous de nous écouter. On se revoit début juin, au revoir.

Perspective immobilière

Nos spécialistes de la Banque Nationale, décodent les dernières tendances du marché immobilier en abordant notamment les taux d'intérêt, le marché de la revente et les prévisions pour les prochains mois.

Bonjour à tous et merci de vous joindre à nous pour votre capsule sur les perspectives immobilières du jeudi, 28 novembre 2024. Aujourd'hui, je suis en compagnie de Matthieu Arseneau, salut Matthieu. 

Salut Simon.

Et d'Andrée Desrosiers.

Bonjour Simon. 

Bienvenue Andrée. Notre sujet du jour, hypothèque à taux fixe ou hypothèque à taux variable? Lequel est le plus avantageux? Mais avant d'en parler avec Andrée, discutons tout d'abord avec Matthieu des récentes données macroéconomiques qui, évidemment, influencent le marché immobilier. Matthieu, de nombreux événements sont survenus depuis notre dernière discussion, qui ont un impact évidemment sur les perspectives économiques. D'abord quelles sont les implications du balayage républicain aux élections présidentielles américaines pour la croissance économique, mais aussi pour les taux d'intérêt? 

Oui Simon, vraiment, toute une actualité économique au cours des dernières semaines. L'élection, le balayage républicain a des implications pour le Canada pour les 4 prochaines années. A amené à un niveau d'incertitude plus élevé. On a qu'à penser au risque de tarifs, l'actualité nous l'a montré récemment. Évidemment, des risques aussi de mouvements migratoires vers le Nord avec les risques ou les menaces de déportation d'immigrants aux États-Unis. Mais l'élément que je voulais parler davantage aujourd'hui, c'est beaucoup plus l'impact sur les taux d'intérêt. Puis ça, il faut que les gens soient conscients. Ce qui se passe au sud de la frontière a des impacts sur les coûts de financement au Canada. Je vous montre un graphique pour moi qui est très parlant. On le sait, on en a déjà parlé, la situation budgétaire Américaine avec des déficits élevés, mais pourrait être encore plus élevé si l'on se fie aux promesses de Trump pendant la campagne. L'université de Pennsylvanie a fait des calculs et nous montre des déficits en pourcentage du PIB plus près de 8% alors que c'était 6% qui était anticipé. Donc s’il va de l'avant avec ces promesses là, ça pourrait signifier un gouvernement qui stimule encore plus l'économie dans un contexte où la Réserve fédérale tentait de calmer l'économie. Donc vraiment, on pèse sur l'accélérateur du côté des dépenses ou en baissant les taxes aux États-Unis et de l'autre côté la Réserve fédérale, qui tente de calmer l'inflation. Donc ce qu'on observe de quelque chose d'assez atypique à ce moment ci. C'est la Réserve fédérale est en mesure de commencer à baisser les taux d'intérêt, 75 points de base jusqu'à présent. Mais les taux 10 ans ont monté depuis le mois de septembre. Et ce qu'on voit, c'est un contexte où les taux d'intérêt sont beaucoup plus élevés que lorsque Trump a pris le pouvoir en 2016. Donc à l'époque il avait un stimulus, il avait stimulé l'économie, mais là à ce moment-ci, on va avoir une Réserve fédérale qui pourrait mettre un certain frein à ces dépenses là pour contenir l'inflation qu'on voit à ce moment ci. Donc on est vraiment dans un contexte très différent. Mais ce qui est important c'est que oui, l'économie américaine a peut-être besoin de ces taux plus élevés là étant donné le contexte économique, mais étant donné les corrélations de taux d'intérêt à travers le monde, il y a beaucoup de pays qui ne peuvent pas ou ça serait inapproprié de composer avec ce relèvement des taux d'intérêt là. Donc, on a la plus grosse économie mondiale qui monte les taux d'intérêt, mais ça va se refléter sur les taux d'intérêt mondiaux et peut être un frein pour d'autres économies: la zone euro, la Chine qui connaît des difficultés à ce moment-là, puis le Canada aussi, qui montre beaucoup plus de faiblesses. 

Donc des impacts importants. Ce que je comprends Matthieu, c'est que la capacité d'abaisser le taux directeur aux États-Unis semblent désormais un petit peu plus limité. Qu'en est-il pour le Canada?

En effet, c'est exactement. Les révisions de baisse de taux pour l'année prochaine ont été révisées à la baisse là, aux États-Unis. Par contre, le contexte économique, comme je l'ai mentionné, tout à fait différent quand on regarde, par exemple, le marché du travail. Il y a une certaine stabilisation du taux de chômage après une augmentation depuis 2022. Mais quand on regarde la cohorte principale des travailleurs, les 25 à 54 ans, on voit que le taux de chômage continue de monter. Et voyez le contraste, la divergence avec les États-Unis. Donc on se retrouve à ce moment ci à des niveaux similaires à ce qu'on avait en en 2017 en termes de taux de chômage, quand même substantiellement plus élevé que ce qu'on avait avant la pandémie. Donc vraiment, on a une économie refroidie par les taux d'intérêt, puis ça se reflète sur les pressions inflationnistes intérieurs. Quand on regarde des économistes qui se passent pour avoir le pouls de l'inflation domestique, on regarde beaucoup ce qui se passe dans les services, beaucoup plus corrélés avec les salaires. Aux États-Unis, ça roule à du 4. 4% dans les services de base, excluant le logement, c'est seulement 1.3% au Canada. Donc ça se reflète même sur l'inflation que l'économie, elle a été clairement beaucoup plus refroidie de ce côté-ci de la frontière par les taux d'intérêt élevés. Et dans un tel contexte, oui, on pense qu'il faudra que la Banque du Canada continue de baisser les taux. Et même pour compenser le relèvement des taux dans la portion longue des taux des taux 5 ans, les taux 10 ans montent ces dernières semaines. Mais moi, pour moi, c'est un argument de plus que la Banque du Canada doit peut-être poursuivre dans cette direction-là à une vitesse importante. Donc pour nous, même si indirectement l'économie américaine peut bien faire, ça va avoir un impact sur les exportations en supposant qu’il n’y a pas de tarif, de l'autre côté c'est clairement le relèvement des coûts de financement. Nous, à notre avis, la Banque du Canada doit continuer de ramener les à des taux neutres plus proches de 2%. Évidemment, si on a le gouvernement fédéral qui commence à faire des transferts aux ménages comme qui a été annoncé récemment, mais peut être ça va limiter la marge de manœuvre à la Banque du Canada d'abaisser les taux aussi bas qu'on le pensait à 2%, peut-être plus du 2.25% 2.50% à la fin de l'année prochaine. Mais clairement, on a une économie qui a vraiment besoin de taux d'intérêt plus bas. 

Donc situation pas si simple. Le gouvernement a annoncé récemment un frein supplémentaire sur la croissance de la population canadienne pour les 3 prochaines années. C'est quoi les implications de cette nouvelle annonce là sur le marché immobilier?

Et on en a parlé ces dernières— dans les dernières capsules. Clairement, on est dans une situation de pénurie de logements au Canada qui perdure là, étant donné la croissance démographique qui est demeurée très vigoureuse là même au cours du dernier trimestre. Donc le gouvernement semble— a un peu reconnue que ça va être bien difficile d'augmenter l'offre pour rétablir rapidement la situation. Donc dans un tel contexte— puis on avait parlé aussi le taux de chômage des immigrants qui montait de façon importante, ce n’était peut-être pas le meilleur contexte pour accueillir des nouveaux arrivants. Donc une crise du logement avec un marché du travail moins porteur. Donc oui, gros coup de frein qui a été annoncé, réduire la présence de résidents non permanents à un rythme plus rapide qu'on anticipait préalablement. Une diminution de résidents permanents également qui a été annoncée, ferait en sorte qu'on aurait une croissance moyenne pour les 3 prochaines années de seulement 0.3% alors qu'on roulait à du 3% ces 2 dernières années. Ce qui ferait en sorte de ramener la moyenne mobile 5 ans à peu près au rythme qu'on avait avant la pandémie qui était un rythme soutenable, puis qui respectait un peu la capacité d'accueil au pays. Qu'est-ce que ça veut dire pour les le l'immobilier? Faut pas dire que si c'est une grosse modération que le marché de l'immobilier va ralentir de façon importante à nos yeux. On l'a vu pour nous, il y a vraiment une accumulation de demandes sur les lignes de côté. Les taux d'intérêt élevés limitaient certains acheteurs. Juste avec une petite amélioration de l'abordabilité ces derniers trimestres, on a vu un regain quand même des ventes de maisons ces derniers mois. Ça c'est intéressant, mais ça vous dit qu'avec ces acheteurs sur les lignes de côté, on n'est pas trop inquiets qu'il y aura une très grande faiblesse dans le marché de l'immobilier. C'est beaucoup plus un retour à la normale ramener des conditions d'abordabilité que ce soit dans le locatif, que ce soit dans les pour les premiers acheteurs de maison. Je pense que c'est ça qui va se produire au cours des prochains mois avec des taux d'intérêt un petit peu plus favorables. 

Donc bonne nouvelle. Encore une fois merci beaucoup Matthieu pour tes commentaires toujours aussi pertinents. Andrée, dans le contexte de baisse de taux d'intérêt anticipé d'ici la fin d'année et aussi évidemment pour 2025, est-ce qu'on devrait opter pour un taux fixe ou un taux variable pour notre hypothèque? 

Très bonne question Simon, et effectivement question qui est très d'actualité. Donc, le choix entre un taux fixe et un taux variable pour une hypothèque dépend de plusieurs facteurs, surtout dans un contexte de taux baissiers. Notre tolérance au risque, notre situation financière et notre vision des tendances économiques à court et moyen terme sont autant d'éléments à tenir en compte dans notre choix. On doit d'abord aussi comprendre le contexte du taux baissier. Lorsque le taux directeur de la Banque du Canada baisse, les banques ajustent leur taux hypothécaires en conséquence. Les taux variables suivent généralement ces baisses de taux et peuvent devenir particulièrement avantageux à court terme. Les taux fixes, quant à eux, bien qu'ils soient souvent plus élevés que les taux variables au moment de la souscription, offrent une protection contre une éventuelle hausse future, mais il faut se rappeler cependant que ceux-ci suivent le taux d'intérêt des obligations à long terme 10 ans dont parlait justement Matthieu tout à l'heure et non le taux directeur de la Banque du Canada. Par conséquent, une baisse d'un quart de point du taux directeur ne signifie pas nécessairement que les taux fixes vont baisser d'autant. Il faut donc bien comprendre ce contexte-là avant de prendre notre décision.

Excellent point, effectivement Andrée, il y a plusieurs personnes qui pensaient que quand on baisse le taux directeur tous les taux fluctuent dans la même direction. Cependant comme tu viens de nous l'expliquer très clairement, ce n’est pas le cas car les taux sont influencés par des facteurs qui sont distincts.

Cela étant dit, quels sont les avantages de l'un et de l'autre? Si on regarde du côté du taux variable, bon ben vous devriez considérer un taux variable si vous pensez que les taux vont continuer à baisser ou le resteront bas pendant une période prolongée. Même chose si vous avez une certaine tolérance au risque et vous avez la capacité financière d'absorber les fluctuations potentielles à la hausse. Aussi si vous souhaitez profiter de pénalités plus basses advenant le cas que vous deviez rembourser votre hypothèque parce que les pénalités sur des taux variables sont moins élevés que sur les taux fixes, certaines institutions aussi offrent la possibilité de passer à un taux fixe si les taux augmentent. Du côté des taux fixes, vous pourriez considérer un taux fixe si vous préférez la stabilité et que vous souhaitez éviter certaines incertitudes, si vous pensez que les taux naturellement pourraient remonter à moyen terme et si vous avez une capacité budgétaire limitée pour venir absorber d'éventuelles hausses soudaines de vos versements. 

Donc encore une fois, Andrée là, le choix ne va pas automatiquement vers l'un ou vers l'autre. Et ce, même si nous sommes dans un contexte de taux baissier. Comme tu viens de le dire, on doit s'assurer de prendre en compte d'autres éléments dans notre décision. 

Tout à fait. Simon, il ne faut pas oublier aussi que certaines institutions financières offrent à leurs clients la possibilité d'avoir des hypothèques à taux mixtes ou à plusieurs tranches, soit une partie en taux fixe et une partie à en taux variable. Fait que ça, ça permet aussi de combiner les avantages de l'un et de l'autre, en réduisant les risques et en profitant partiellement des baisses de taux. En résumé, dans un contexte de taux baissier, un taux variable peut sembler plus avantageux à court terme, mais ça reste un pari sur la direction future des taux. Si vous êtes confortable avec un peu d'incertitude, le taux variable peut maximiser vos économies. Par contre, si vous privilégiez la tranquillité d'esprit, le taux fixe est une meilleure option. Encore ici, tout dépend de votre profil financier et de vos objectifs à court et long terme. Pour vous aider dans votre choix, comme d'habitude, n’hésitez jamais à consulter un spécialiste hypothécaire qui pourra évaluer votre situation personnelle et bien vous conseiller dans votre choix.

Merci beaucoup Andrée et j'espère tout le monde que les informations que tu nous as partagées vont être utiles. Quant à nous, on se reparle dans quelques semaines pour une prochaine capsule sur les perspectives immobilières. Merci beaucoup.

5 • 4 • 3 Perspectives de marché

5 minutes, 4 graphiques, 3 points clés à retenir… Découvrez « 5 • 4 • 3 », un nouveau regard trimestriel ciblé sur les marchés, l’économie et l’investissement avec notre expert Louis Lajoie, du Bureau du chef des placements de la Banque Nationale Investissements.

Bonjour tout le monde. Aujourd'hui, 6 mars, on va essayer de faire le point sur un contexte économique complexe, en constante évolution, et d'évaluer ce que tout ça implique pour la suite des choses, pour les marchés. Et d'entrée de jeu, c'est important de comprendre que selon certains indicateurs, on fait littéralement face au plus haut degré d'incertitude politique économique depuis au moins 25 ans. Donc, il ne faut pas se surprendre de voir la volatilité des marchés boursiers augmenter en conséquence. Face à ce contexte-là, tout le monde essaie d'évaluer quelle sera, à terme, la politique de tarifs et son impact, à terme également, sur l'économie. Mais vous voyez que pour l'instant, la réaction est quand même assez mesurée sur le plan des marchés. Il n’y a rien de trop exagéré en termes de volatilité, peut-être parce que les marchés ont été conditionnés à un monde quand même assez incertain depuis les 10 dernières années. Mais il reste quand même que pour le S&P 500, c'est un changement de cap quand même assez important. La bourse américaine carburait à l'optimisme après l'élection américaine, mais là on a vu que tout ça s’est un peu renversé depuis le début de l'année. La bourse est même un peu un peu négative depuis cette période. Donc changement de cap, remise en question au niveau de la bourse américaine, tout le monde se questionne pour la suite des choses. 

Cela dit, s’il y a un constat qui ressort des dernières semaines, c'est bien l'importance de la diversification, qui est vraie sur le plan des relations commerciales entre pays, mais qui est d'autant plus vraie lorsqu'on regarde un portefeuille d'investissement. Par exemple, si on prend plutôt un portefeuille diversifié mondialement en dollars canadiens, vous voyez, oui, des légers gains depuis le début de l'année. L'Europe fait bien, ça aide. Mais surtout, un parcours, un chemin beaucoup moins erratique, beaucoup moins volatil, comme on peut le voir sur le graphique, alors que justement, ces effets de diversification fonctionnent, entre autres le dollar canadien également qui, en se dépréciant, aide les rendements lorsqu'on les ramène à notre côté de la frontière. Donc, de ce côté, ça fonctionne quand même. 

Les obligations jouent aussi leur rôle de diversification. Un contexte de crainte vis-à-vis la croissance économique, c'est généralement bon pour cette catégorie d'actifs. Effectivement ça a été le cas depuis le début de l'année, de sorte que si vous prenez un portefeuille tout ce qui est plus classique, un portefeuille équilibré – 60 % actions et 40 % d’obligations –, vous voyez que le chemin parcouru est, à toutes fins pratiques, pas si volatil, il n’y a pas trop de dommages qui ont été réalisés depuis le début de l'année. 

Maintenant, il faut être prudent quand même parce qu’il y a définitivement un potentiel pour que les choses empirent au courant des prochains mois. Il faut être lucide à cet égard. À titre d'exemple, la Banque du Canada a justement essayé d'évaluer quel pourrait être l'impact économique d'une guerre tarifaire totale, donc un scénario assez extrême ici pour l'économie canadienne. Et comme vous pouvez le voir, on n'est pas dans un scénario observé lors de la crise financière [de 2008] ou de la pandémie, mais quand même un choc économique qui aurait le potentiel d’arrêter complètement la croissance économique du pays en 2025 et de créer des problèmes pour l'inflation. Donc, il faudra quand même suivre ça de près. 

Les enjeux sont sérieux, mais s'il y a bien une chose qui ressort des dernières semaines, c'est que l'économie américaine n'est pas complètement immunisée, non plus, contre un scénario, un choc tarifaire, en fait, qui est auto-infligé par sa propre administration. Et on le voit dans le sentiment des consommateurs qui, un peu comme la bourse, avait augmenté, carburé à l'optimisme à la suite de l'élection américaine. Mais depuis, ça s'est renversé dans les deux derniers mois, ce qui sans aucun doute fait écho à des inquiétudes vis-à-vis les tarifs, ce que ceux-ci impliquent pour l'inflation, les attentes d'inflation, qui normalement ne bougent pas beaucoup dans le temps, mais là on vient de frapper un sommet en 20 ans dans l'esprit des consommateurs américains. Donc les choses bougent pour une économie qui carbure à la consommation intérieure. Ces tendances-là seront très importantes à suivre au courant des prochains mois. Ça pourrait avoir des conséquences à plusieurs égards.

Pour conclure, maintenant, 3 points clés à retenir. Comme je le disais, il y a énormément d'incertitudes actuellement. Pour l'instant, les marchés sont essentiellement en train de retenir leur souffle, en attente d'un peu plus de clarté sur la structure, à terme, de ces tarifs et l'impact, à terme également, au-delà du bruit à court terme, pour l'économie. En principe, c'est une menace pour la croissance, surtout d'un pays comme le Canada, une menace également pour l'inflation, surtout aux États-Unis, donc il faudra suivre ça près. Par conséquent, il faut s'attendre encore à un contexte très volatil, peut-être même plus qu'il ne l'a été depuis le début de l'année. Mais encore une fois, à notre humble avis, la meilleure approche dans un monde aussi incertain, c'est d'axer sa stratégie d'investissement sur la diversification, qui fonctionne bien depuis le début de l'année, plutôt que d'essayer de prendre une position très pointue sur un président américain qui, rappelons-le, est fondamentalement imprévisible. 

C'est tout pour aujourd'hui. Merci d'avoir été à l'écoute. Et puis on se parle en juin.

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