Le processus implique également la production de certains documents
  liés à votre protection personnelle: la procuration, le mandat de
  protection et les directives médicales anticipées.
 La procuration (ou mandat) autorisera des personnes à agir en
  votre nom pour poser des actes tels que payer vos factures, gérer vos
  comptes bancaires, et même vendre votre maison si vous les y
  autorisez. Elle est très utile lorsque vous ne pouvez pas effectuer
  des tâches vous-même parce que vous êtes absent, qu’un confit
  d’horaire vous en empêche, ou que vous en êtes incapable physiquement
    (p. ex. si vous êtes dans un lit d’hôpital). Cependant, elle
  n’est valide que tant et aussi longtemps que vous êtes considéré apte
  au sens de la loi, et c’est pourquoi vous devez prévoir un mandat de
  protection, qui entrera en vigueur une fois l’approbation du tribunal obtenue.
 En plus de l’administration de vos biens, le mandataire du mandat
    de protection (auparavant connu sous le nom de « mandat en
  prévision de l’inaptitude ») pourra prendre des décisions relatives à
  votre protection personnelle, incluant l’hébergement et les soins
  médicaux. Vous pourrez également choisir de nommer plusieurs
  mandataires, auquel cas vous aurez l’option de séparer les tâches
  entre eux et préciser les règles de prise de décision, ainsi que vos
  volontés. Si vous n’avez pas rédigé de mandat au moment de votre
  inaptitude, un régime de protection sous la surveillance du Curateur
  public – la tutelle ou la curatelle – s’ouvrira. L’avantage du mandat
  de protection est donc qu’il permet de mettre en place un régime
  personnalisé selon votre situation, vos besoins et vos volontés. Notez
  que vous pourrez également nommer le tuteur de vos enfants mineurs
  dans ce document, qui aura la charge de s’occuper d’eux si vous et
  l’autre parent n’êtes pas en mesure de faire.
 Quant aux directives médicales anticipées, elles ont pour
  objectif de vous permettre d’accepter ou de refuser maintenant,
  certains soins dont vous pourriez avoir besoin à un moment où vous
  seriez inapte à donner votre consentement. Sachez qu’en plus de
  l’inaptitude, vous devrez vous trouver dans une des trois situations
  précises édictées par la loi pour que vos directives médicales
  anticipées s’appliquent (des situations de fin de vie ou d’atteinte
  sévère et irréversible des fonctions cognitives). Les cinq types de
  soins que vous pourriez refuser sont : la réanimation
  cardio-respiratoire, la ventilation assistée par un respirateur, la
  dialyse, l’alimentation forcée ou artificielle et l’hydratation forcée
  ou artificielle.