Nouvelles et articles

Nos capsules d'information financière

Capsule Printemps 2025

Bienvenue à cette capsule d'information financière.
Je suis aujourd'hui accompagné de Jean-Simon.
— Salut Mathieu.

Donc, à tous, on présente un nouveau concept aujourd'hui.
On introduit des capsules d'information financière.

L'objectif de ces rencontres-là est de rester connectés avec vous et de vous partager l'information financière et l'actualité qui touche vos portefeuilles et notre travail.

Ce sont des capsules qu'on veut faire deux fois par année : soit une à ce moment-ci, avant l’arrivée de l’été, et une autre avant la venue de l’hiver.

C’est une durée très courte, environ une dizaine de minutes, voire un peu moins, afin de se concentrer sur l’essentiel.

Je vous souhaite une belle première écoute.

Comme on va vous présenter au début de chaque capsule, on va vous faire un petit résumé de la performance des indices boursiers depuis le début de l’année.

Évidemment, le moment où l’on tourne la capsule, le moment où vous allez l’écouter, et aussi le moment où l’on doit arrêter la performance peuvent varier légèrement. Mais, pour le bien de cette capsule, vous verrez à l’écran que nous avons arrêté les rendements 2025 au 30 avril.

On le sait, comme je l’ai mentionné, il peut y avoir un petit délai. Présentement, on sait qu’avec les tarifs entre la Chine et les États-Unis, il y a déjà eu d’autres modifications qui ont entraîné des mouvements à la hausse sur les marchés. Mais, pour le bien de la cause et à titre indicatif, on peut voir que les obligations performent bien depuis le début de l’année. Elles remplissent leur rôle, c’est-à-dire d’apporter de la sécurité et de la stabilité dans les portefeuilles.

Donc, un rendement qui suit le cours des obligations normales.

Ensuite, au niveau des actions, on observe que les actions canadiennes affichent un rendement assez modéré, mais tout de même positif depuis le début de l’année. Et il y a beaucoup de rendement du côté des actions internationales : en Europe, en Océanie, au Moyen-Orient, ainsi que dans les marchés émergents.

L’endroit où l’on observe un peu plus de difficulté depuis le début de l’année 2025, c’est du côté des actions américaines. Cela nous rappelle tout le principe de la diversification.

On le sait, dans les dernières années, il y a eu beaucoup de discussions à savoir si les gens devaient surpondérer les actions américaines. Mais présentement, depuis le début de l’année, c’est peut-être l’endroit où l’on souhaite être un peu moins exposé.

Finalement, cela nous permet de constater qu’avoir une bonne diversification géographique permet de tirer profit des secteurs qui vont bien, tout en limitant les baisses, comme celles observées du côté des actions américaines.

On ne peut pas faire une capsule d'information financière sans parler de la volatilité des marchés depuis le début de l’année, plus spécifiquement durant les mois de mars et d’avril.

Cette volatilité s’est traduite par des hausses et des baisses importantes sur les marchés. Ce qu’il faut retenir, c’est ce que montre le graphique juste ici : on y voit certains points rouges représentant des événements géopolitiques majeurs, de la même ampleur que ceux que nous vivons actuellement.

On y retrouve, entre autres, le Brexit, le tsunami au Japon, la COVID-19, et même l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

Ce qu’on souhaite que vous reteniez de ce tableau, c’est que ces événements ont effectivement causé des baisses de marché à très court terme. Toutefois, l’évolution de la courbe, qui représente les marchés financiers mondiaux, montre une progression constante à moyen et long terme.

Retenons donc que, oui, il y aura toujours des événements géopolitiques susceptibles de créer de l’incertitude et de l’instabilité. Cela peut inciter certaines personnes à vouloir sortir leurs actifs ou à ne pas investir.

Cependant, tenter de synchroniser le marché de cette façon nous fait souvent rater les rebonds à long terme. Ce qu’il faut retenir, c’est l’importance d’avoir un portefeuille bien structuré, aligné avec notre situation et nos objectifs financiers à court, moyen et long terme.

Le court terme peut viser la protection du capital, tandis que le long terme peut viser la croissance du capital. Mais lorsqu’on détient des actions de qualité dans un portefeuille bien diversifié — comme on l’a mentionné plus tôt — la progression est généralement constante.

Mathieu vient de nous parler d’un des bons comportements en finance : rester investi dans le marché. Je vais maintenant vous parler d’un autre bon comportement, lorsqu’il est temps d’investir ou de retirer des sommes.

On vous présente un graphique composé de trois lignes. La première, en bleu marine, représente une personne qui, sur un horizon de 35 ans, investirait chaque année au meilleur moment possible.

La deuxième ligne, en rouge, représente une personne qui ferait les mêmes investissements, sur la même période de 35 ans, mais qui investirait toujours au pire moment de l’année.

On s’entend que ce sont deux scénarios très théoriques, car il est pratiquement impossible d’investir toujours au meilleur ou au pire moment pendant 35 ans.

La ligne sur laquelle on veut attirer votre attention, c’est la ligne grise. Elle représente une personne qui, sur cette même période, ferait des investissements périodiques chaque mois.

On peut voir que le rendement est très bon au bout des 35 ans. Cette personne ne cherche pas à profiter des meilleurs moments ni à éviter les pires, mais elle investit de façon régulière, ce qui lui permet de lisser les effets du marché.

À noter que ce graphique concerne les entrées de fonds, mais il s’applique aussi aux sorties de fonds, notamment lors de la retraite. Il est toujours avantageux d’étaler ses retraits dans le temps plutôt que de faire une grosse sortie à un moment qui pourrait être défavorable. 

Un petit mot également sur les taux d’intérêt, leur évolution, ainsi que sur le rôle des banques centrales.

Les banques centrales ont deux mandats principaux. D’un côté, elles doivent contrôler l’évolution des prix — c’est-à-dire l’inflation — et de l’autre, stimuler et maintenir le développement économique.

On connaît bien la Banque du Canada, localement, mais aussi la Réserve fédérale américaine, au sud de la frontière. Leur principal outil pour remplir ces mandats est l’évolution du taux directeur.

Le graphique que nous vous présentons montre justement l’évolution du taux directeur dans les deux pays au cours des derniers mois, voire des dernières années.

Ce qu’on peut constater dans ce graphique, c’est que nous demeurons dans un contexte de taux d’intérêt relativement élevés, si l’on regarde l’historique des dernières années.

Autre élément important : le Canada a commencé à baisser ses taux de façon plus agressive que les États-Unis, où les taux demeurent encore plus élevés.

Dans les deux cas, la ligne pointillée représente les attentes de mouvements futurs, qui indiquent encore des baisses à venir.

Ces baisses de taux peuvent signifier une stimulation de l’économie. Elles peuvent aussi être bénéfiques pour les portefeuilles obligataires à très court terme, puisqu’on peut bénéficier d’un gain.

L’enjeu pour les banques centrales sera de jongler avec leurs deux mandats : d’un côté, atténuer les pressions inflationnistes — causées notamment par la guerre tarifaire — et de l’autre, si un ralentissement économique se manifeste, vouloir baisser les taux pour relancer l’activité.

Nous restons à l’affût dans vos portefeuilles et suivons la situation de près.

La prochaine décision de la Banque du Canada, qui aura un effet sur les taux d’intérêt dans les institutions financières, est prévue pour le 4 juin prochain.

En conclusion, merci beaucoup d’avoir été à l’écoute.
Nous espérons que cette capsule vous a été agréable et informative, et qu’elle vous aidera à adopter de bons comportements financiers.

Sachez que, malgré toute la volatilité dont nous avons parlé et que nous avons connue au cours des derniers mois, vos portefeuilles ont très bien réagi. Ils sont solides.

Mais si jamais vous avez des inquiétudes ou des questions, sachez que nous sommes toujours disponibles et que ce sera un plaisir d’en discuter avec vous.

Nous vous souhaitons un très bel été.
On se revoit à l’automne… et un beau, beau bye bye à tous.
Bye bye !

Financière Banque Nationale #1 pour la satisfaction des investisseurs accompagnés au classement de J.D. Power pour 2 années consécutives

Actualités économiques

Impact économique

Afin de vous éclairer et de stimuler votre réflexion face au contexte actuel, Stéfane Marion et Denis Girouard se penchent sur l’actualité économique et vous partagent leurs perspectives via nos vidéos informatives mensuelles.

Bonjour tout le monde, bienvenue à Impact économique. Aujourd'hui, nous sommes le 2 septembre 2025 et comme à l'habitude, je suis en compagnie de notre chef économiste Stéfane Marion. Bonjour Stéfane.

Bonjour Denis.

Beaucoup de choses se sont passées depuis notre dernier rendez-vous. On commence par les performances de marché.

Il y a beaucoup d'eau qui a coulé sous les ponts, puis il y en aura encore beaucoup Denis dans les mois à venir. Performance du marché Denis, on est vraiment en dehors de cadres de guerre commerciale ou guerre tarifaire comme on le pensait au cours des derniers mois, à savoir que la bourse fait extrêmement bien au niveau mondial. Mais je te dirais Denis, c'est parce que c'est pas vraiment une guerre tarifaire, parce que c'est unilatéral, les Américains mettent des tarifs et personne ne met de représailles de contre tarifs. Donc, ce qui fait en sorte qu’au niveau du, de la façon dont un économiste regarde ça, c'est un peu mélangeant ces temps-ci. Mais pour l'instant, la bourse se comporte admirablement bien. Toutes les régions du monde en hausse. Denis, le Canada, une des meilleures performances au monde depuis le début de l'année-là, 15%.

Mais en même temps, il y a une contradiction, c'est que les chiffres économiques sont pas si bons que ça, la production intérieure brute elle n'est pas là.

Non t'as raison, les États-Unis continuent à afficher une croissance positive de leur économie. Au Canada, ça été difficile au 2e trimestre, Denis. Contraction du produit intérieur brut. Plus important que ça Denis, c'est une contraction au niveau du revenu intérieur brut, donc l'ensemble des revenus générés dans l'économie canadienne en contraction de 3%. Donc, en général, si les entreprises ont moins de revenus, ils vont investir moins, risque d'embaucher moins et ça peut être laissé présager, encore une fois, une performance économique couci-couça en 2e moitié d'année. Donc, jusqu'à présent la bourse a intégré énormément de bonnes nouvelles, mais c'est pas très bon jusqu'à présent. 

D'accord, et en même temps les chiffres d'emploi ne sont pas bons, tant au Canada qu'aux États-Unis, mais encore pire au Canada.

Bon bien la bonne nouvelle c'est que peut-être que ça ouvre, ça entre-ouvre la porte à d'autres baisses de taux de la Banque du Canada parce que, effectivement, s'il y a moins de revenus au niveau des entreprises, puis on investit moins à cause de l'incertitude commerciale qui perdure la diffusion, donc le pourcentage des entreprises qui embauchent présentement au Canada, ben c'est en dessous de 50%. Donc, ça laisse présager un taux de chômage qui demeurera élevé, au-dessus de 7% pour les mois à venir. Et encore une fois, Denis, peut-être que la bonne nouvelle dans ce contexte-là, c'est qu'il y aura des baisses de taux au Canada pour aider à protéger l'économie canadienne.

Mais depuis notre dernière rencontre, beaucoup de choses se sont passées. Entre autres, Monsieur Carney fait des pieds et des mains pour donner un peu de la vivacité à l'économie, semble vouloir dépenser beaucoup d'argent.

Mais ça c'est la bonne nouvelle Denis, c'est que depuis qu'on s'est vu, on a vu Monsieur Carney qui veut entamer un siècle de déréglementation au Canada, il veut investir plus au niveau de l'économie, donc il y a un stimuli budgétaire qui s'en vient en 2026 au Canada, c'est pour ça faut pas trop pessimiste pour l'économie canadienne qui sera appuyée sur des dépenses, comme tu l'as dit, importantes au total, mais ils sont aussi un élément de défense nationale, dépenses militaires qui pourraient atteindre entre 3 et demi à 5%, du jamais vu depuis la guerre de Corée, Denis. Et ça, je dirais que, du moment où il y a un secteur, un système d'approvisionnement pour les entreprises canadiennes, ça pourrait être de bon augure pour la performance de l'économie en 2026. Il y a un multiplicateur qui va venir avec ça qui pourrait être positif pour l'économie canadienne.

En fait, il a dû te prendre au mot, parce que dans notre dernière rencontre, on avait dit que la production existentielle, la base industrielle au Canada, c'était une des plus faibles des économies mondiales. Donc, il veut raviver ça.

Oui. Puis je pense que le message porte à Ottawa qu'il est totalement anormal que nous soyons la 7e économie la plus importante au monde or que notre secteur manufacturier soit le 18e au monde, donc, ce qui fait en sorte qu'on ne met pas en valeur nos ressources naturelles, on exporte des matières brutes et notre secteur manufacturier beaucoup trop petit. Donc la façon de le recalibrer ou de le grossir à court terme, moi je pense que ça passe par cet élan qui pourrait provenir des dépenses militaires. Donc, il y a du positif à ça pour la réindustrialisation de l'économie canadienne. Je pense que c'est pour ça que la bourse canadienne performe bien présentement.

Ouais, on est quand même 12 à 18 mois en avance, donc c'est peut-être ça qu'on voit.

Ouais.

Puis en même temps, il faut parler de tarifs naturellement parce qu'on en parle beaucoup. Ça monte, ça descend, mais dans le fond ils font juste commencer à mordre les tarifs.

Ben Denis, la performance boursière a été bonne autour du 2e trimestre, puis toutes les régions ont montrer des bénéfices qui étaient au-dessus des attentes, mais il ne faut pas oublier Denis, faut pas être complaisant par rapport à les impacts des tarifs américains parce que la collecte des revenus n'a commencé qu'au 2e trimestre, plus précisément Denis, à la toute fin en date de juin. Depuis juillet, ça s'accélère donc il y aura peut-être un impact plus néfaste que l'on pense sur l'inflation et sur l'ensemble de la chaîne d'approvisionnement mondial. Donc ça reste à prouver que tu peux mettre des tarifs en place sans ramification pour l'économie mondiale.

Puis en même temps, on voit que, étant donné que les tarifs font juste commencer à être en place, l’inflation ne bouge pas trop, c'est toujours à l'entour de 3%.

C'est une grande source de frustration pour le président américain parce que, qu'on le veuille ou pas, l'inflation présentement elle est prise à 3%. Qu'un changement de 3 mois ou un changement sur 12 mois. C'est bien au-dessus de la cible normale d'une Banque centrale dont la Réserve fédérale qui est autour de 2%. Donc ça, ça chicote, ça pourrait chicoter les marchés. Encore une fois, c'est peut-être la preuve que l'impact des tarifs, on n'a pas vu l'entièreté de ce que ça veut dire au niveau économique et financier.

Puis en même temps, au-delà de tout ça, les taux d'intérêt, eux ils montent, puis ils montent beaucoup.

L'inflation plus persistante avec une Réserve fédérale qui peut devenir plus politisée, parce que il y a des pressions à Washington pour politiser la Réserve fédérale puis la forcer à baisser les taux, fait en sorte que sur le niveau, le marché obligataire, Denis, dont tu es un spécialiste, les taux de 30 ans aux États-Unis maintenant sont autour de 5%, donc du jamais-vu depuis 2008, 2009. Ce qui est inusité, Denis, c'est que la Réserve fédérale a déjà entamé un cycle d'assouplissement monétaire. Puis depuis ce temps-là, les taux 30 ans, les taux à long terme sont en hausse. Manque de discipline au niveau de la politique budgétaire donc, même si on baisse encore plus, l'enjeu pour les marchés boursiers et pour les marchés financiers à moyen terme, c'est, qu'est-ce qui va se passer sur les taux d'intérêt à long terme, si l'inflation ne se résorbe pas.

Effectivement, donc courbe des taux d'intérêts encore plus pentue. C'est ce qu'on voit un petit peu là présentement.

Absolument, et donc la prime de risque sur les marchés, des actions présentement, elle est autour de 0 où elle pourrait tomber négative, donc c'est là où on entre dans une période où historiquement la bourse peut être plus volatile. Si je n'arrive pas à faire baisser ces taux tendant-là, il faut demeurer, il ne faut pas être complaisant pour les prochaines semaines Denis. Donc, à voir comment tout ça se dessine. Ce que l'on sait, c'est que pour l'année 2026, Washington veut déployer un plan stimuli budgétaire d'envergure. Dépenser 600 milliards de dollars dans un contexte des élections de mi-mandat. Je dois contrebalancer ça avec des gains de productivité aux États-Unis qui pourraient venir de déréglementation ou de déploiement d'intelligence artificielle. On verra Denis, mais présentement, l'enjeu c'est que je dois trouver une soupape pour permettre au taux long terme de baisser.

Et puis pour fermer la boucle, faut parler du dollar U.S. qui lui, n'arrête pas de se déprécier.

Ah bien belle façon de terminer Denis. Si les investisseurs étrangers boudent le dollar américain alors qu'ils détiennent 30% de l'ensemble des obligations américaines dans un contexte d'incertitude sur l'inflation, politisation de la Réserve fédérale, le dollar américain sous pression, et dans ce contexte-là, c'est à surveiller pour les prochaines semaines. Ça c'est pas terminé. Je pense qu'il a encore un potentiel baissier plus important pour le dollar américain parce que c'est une politique avouée de Washington de vouloir déprécier la monnaie. Reste à voir maintenant l'impact sur l'inflation, les taux d'intérêt, les marchés financiers, donc, gestion du risque pour les prochaines semaines, Denis, important.

Notre dernière rencontre t'étais très positif. Est-ce que t'as gardé ce positivisme-là?

Par rapport au Canada, je suis optimiste, je suis satisfait de voir que finalement Ottawa prend une tangente qui est plus porteuse pour l'économie en 2026. Cela étant dit, ce qu'il reste à prouver, c'est que on peut mettre en place des tarifs de façon importante comme les États-Unis le font présentement, ça va avoir des impacts plus importants sur l'ensemble des marchés financiers. Donc, je pense que la volatilité, l'accalmie qu'on a vu cet été, à surveiller cet automne dans ce contexte d'inflation résiliente.

Effectivement. Merci Stéfane.

Merci.

Merci à vous tous de vous joindre à nous. Nous vous donnons rendez-vous le mois prochain, début octobre. D'ici là, bon investissement. Merci.

5 • 4 • 3 Perspectives de marché

5 minutes, 4 graphiques, 3 points clés à retenir… Découvrez « 5 • 4 • 3 », un nouveau regard trimestriel ciblé sur les marchés, l’économie et l’investissement avec notre expert Louis Lajoie, du Bureau du chef des placements de la Banque Nationale Investissements.

Bonjour tout le monde. Aujourd'hui, le 4 septembre, on va prendre quelques minutes pour revenir sur les événements clés sur les marchés et dans l'économie au courant des mois d'été. Et ce que tout ça implique probablement pour les investisseurs pour la suite des choses.

Sans plus tarder, il faut le dire, on a eu droit à un été remarquablement clément sur les marchés, en commençant par les actions, qui sont restées fermement ancrées sur leur tendance haussière, avec déjà des gains de près de 13 % pour les actions mondiales et de près de 18 % pour les actions canadiennes, qui continuent de surperformer avec, entre autres, le secteur des matériaux qui fait très bien au Canada. Ce qui ressort vraiment des derniers mois, c'est à quel point ça a été calme à travers l'ensemble des marchés, incluant les obligations, qui ont continué d'évoluer sans grande direction claire, et même les devises où, dans l'ensemble, on a largement consolidé les mouvements qui ont été réalisés plus tôt cette année dans le cas du dollar canadien, donc un gain par rapport au dollar américain.

C’est tout un contraste par rapport au début d'année, où on avait eu vraiment une volatilité, même extrême. C’est un contraste qui s'explique largement par le fait que les pires craintes qui étaient suscitées par la mise en place de l'agenda économique américain, plus tôt cette année, ne se sont pas vraiment matérialisés dans les données économiques, en commençant par l'inflation, qui continue d'envoyer grosso modo le même message qu'elle envoyait avant l'implantation de tarifs douaniers, c'est-à-dire autour des 2 %, autour de la cible pour le Canada, et il faut dire quand même un peu plus haut aux États-Unis, dans ce cas-ci autour des 3 %, ce qui demeure un enjeu à surveiller.

Derrière ces chiffres, il y a quand même un certain changement dans la dynamique économique qui semble s'opérer. Lorsqu'on demande aux petites entreprises américaines quel est votre problème numéro un, on voit qu'en ce moment, c'est de moins en moins l'inflation qui est la réponse et de plus en plus de chiffre d'affaires, donc les faibles ventes, qui sont visiblement problématiques pour les entreprises. Et c'est un changement de dynamique très important parce que plus les ventes sont difficiles et plus, ultimement, des mises à pied finissent par devenir inévitables. C'est ce qui explique effectivement la relation étroite entre la faiblesse des ventes et le taux de chômage que vous voyez à l'écran. Il va falloir surveiller de très près l'évolution du marché de l'emploi au courant des prochains mois. Il y a beaucoup de pressions qui commencent à s'accumuler de ce côté-là. Il faudra surveiller également comment la Réserve fédérale américaine va adapter son message, sa politique monétaire en conséquence de tout ça.

Déjà, on a commencé à avoir un changement dans le discours avec M. Powell, qui dit notamment que l’équilibre des risques semble changer, donc en ouvrant essentiellement la porte à des baisses de taux d'intérêt dans un avenir pas trop lointain. A priori, un tel énoncé comme ça peut sembler un peu anodin, mais c'est important de comprendre que pour les marchés financiers, tout ce qui compte, c'est le futur, pas nécessairement le présent. Et c'est pour ça qu’en fait, au courant des dernières années, les orientations politiques ont été absolument cruciales pour la conduite des marchés financiers. Souvent, les points tournants dans les marchés boursiers n’étaient pas nécessairement lors de points tournants dans ce qui se passait dans le moment, mais lors de points tournants dans les orientations politiques, généralement de la Réserve fédérale. C'est un peu aussi ce qu'on a vécu avec l'entrée en vigueur des tarifs douaniers plus tôt cette année. Alors pour autant que l'activité économique garde un certain rythme dans les prochains mois, ce changement de ton au niveau de la Réserve fédérale pourrait effectivement aider à garder les marchés boursiers sur une tendance haussière.

En conclusion, trois points à retenir. Je le disais tout à l'heure, essentiellement, en résumé, qu’on a eu droit au calme après la tempête tarifaire au courant des derniers mois, parce que cette tempête, ultimement, n'aura pas, pour l'instant, créé trop de dommages visibles dans l'économie, bien que l'économie soit visiblement en transition, il y a plus en plus de pression qui s'observe au niveau du marché de l'emploi et donc probablement une transition dans la politique monétaire vers quelque chose d'un peu plus neutre aux États-Unis. Pour les investisseurs, qu'est-ce que tout ça veut dire? Je vous résumerais ainsi : l'été est terminé; ce que je veux dire, c'est qu'il faut probablement s'attendre à une reprise de volatilité à un moment ou un autre. C'est tout à fait normal. Mais dans l'ensemble, il y a encore des raisons de garder un certain optimisme avec la résilience des bénéfices des entreprises cotées en bourse et des orientations politiques un peu plus favorables également à l'horizon.

C'est tout pour aujourd'hui. Merci d'avoir été à l'écoute. On se reparle en décembre. Bon automne tout le monde!

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