Nouvelles et articles

Financière Banque Nationale #1 pour la satisfaction des investisseurs accompagnés au classement de J.D. Power pour 2 années consécutives

Actualités économiques

Impact économique

Afin de vous éclairer et de stimuler votre réflexion face au contexte actuel, Stéfane Marion et Denis Girouard se penchent sur l’actualité économique et vous partagent leurs perspectives via nos vidéos informatives mensuelles.

Bonjour tout le monde, bienvenue à impact économique. Aujourd'hui, nous sommes le 11 juin 2025 et je suis en compagnie de notre chef économiste Stéfane Marion. Bonjour Stéfane.

Bonjour Denis.

Approche un peu différente aujourd'hui, tellement de changements structurels, qu'il faut les aborder.

Plein de choses. À commencer peut-être pour démystifier ce qui se passe avec les États-Unis. Donc, on parle beaucoup d'incertitudes au niveau mondial, mais l'incertitude frappe aussi les entreprises américaines Denis, dans le sens où c'est vrai que le dernier rapport d'emploi fait état d'une création totale d'embauche aux États-Unis, mais remarque que les entreprises deviennent de plus en plus frileuses à embaucher à temps plein. Pourquoi? Ben, on connaît mal le plan d'affaires dans un contexte d'incertitude tarifaire.

Donc ça se traduit automatiquement par des emplois temporaires versus des emplois plus réguliers, à temps plein, parce que justement on sait pas trop ce qu'on va faire ces employés-là dans le proche avenir.

Donc avant de s'engager à moyen terme, les entreprises doivent avoir un peu plus de visibilité. Puis ce manque de visibilité là se traduit aussi sur la performance boursière aux États-Unis parce qu'on constate que bon, il y a un rattrapage qui s'effectue aux États-Unis, puis bien que la bourse aux États-Unis rattrape son terrain perdu, on n'a pas encore atteint le sommet du mois de février dernier. Donc, le marché boursier américain c'est pas celui qui performe le mieux actuellement. En fait, il y a beaucoup d'incertitude par rapport au plan d'affaires à venir là, puis au niveau des profits bien évidemment.

Puis on se reportera à croire que cette performance-là du marché boursier, elle est mondiale dans le fait que les investisseurs sont mondiaux. Mais, par contre, au même moment on voit que le dollar US perd quand même, continue à perdre de la valeur. Donc, c'est des investisseurs américains qui achètent la bourse américaine et non les étrangers présentement.

De façon illustrée, donc t'as des gens qui achètent la bourse américaine parce qu'il y a une remontée, mais je peux te confirmer que ce sont pas les étrangers parce que eux boudent encore les actifs américains, que ce soit des obligations ou des actions. La performance du dollar américain, elle est très mauvaise de trimestre-ci. Déjà une culbute de plus de 3.5 points de pourcentage. Donc, le dollar américain sous pression reflète ce que tu dis, c'est que les investisseurs étrangers, tant qu'ils auront pas mieux compris la politique économique américaine, ça donne une petite gêne. Donc, un marché américain qui est moins performant qu'ailleurs sur la planète.

Ou peut-être une des premières fois dans l'histoire, ou, en tout cas, ça arrive pas souvent, c'est que le Canada est totalement à l'opposé, alors que là aujourd'hui notre bourse connaît des nouveaux sommets alors qu'on vient de dire les Américains, c'est le contraire.

Puis malgré que mon taux de chômage est à 7%, donc au niveau cyclique, on est impacté négativement par les tarifs américains. On peut pas s'engager, mais ce qu'on sait, c'est que dans la foulée de l'élection au niveau du gouvernement fédéral, le gouvernement est soudainement devenu beaucoup plus pragmatique et le discours du trône déposé par le Premier ministre Carney au mois de mai fait état d'une volonté d'améliorer le sort économique du Canada. Donc, je peux te dire que les investisseurs, qu'ils soient canadiens ou étrangers, ont pris bonne note de l'engagement du fédéral qui, pour la première fois en plus d'une décennie, se concentre sur une meilleure performance de l'économie, de sorte que le marché, lui, le marché boursier canadien, lui, atteint un nouveau sommet malgré nos défis au niveau cyclique, avec ce taux de chômage qui est en hausse.

Cette performance-là est pas strictement dans un secteur parce qu'on voyait souvent c'était l'énergie qui était porteur dans le marché boursier canadien. Cette fois-ci, c'est pas ça.

Ben si on relance l'économie canadienne, on veut relancer le marché des capitaux. Donc faut pas s'étonner que dans ce contexte-là, les banques canadiennes, les financières au Canada atteignent les nouveaux sommets. Mais t'as absolument raison de souligner que si je suis prêt à relancer l'économie canadienne, redéployer du capital privé au Canada, de croître l'investissement, ben il y aura plusieurs secteurs qui vont bénéficier. Donc il y a les matériaux, les produits industriels, la consommation discrétionnaire, aussi les financières, donc en général donc c'est quand même pas un seul secteur. T'as absolument raison de mentionner si ça devient de plus en plus diffus, donc ça c'est une excellente nouvelle que ce soit pas restreint un secteur, donc c'est un engouement pour l'ensemble des actifs boursiers canadiens qu'on voit actuellement.

Ça, ça se transpose aussi sur le dollar canadien. On le voit, à l'instar de dollar US, dollar canadien fait des nouvelles percées.

T'as raison. Puis ça peut frustrer certains exportateurs parce que le dollar canadien connaît ses meilleurs moments en plus de 4 ans présentement. Donc, encore une fois, cette vision que, malgré les défis cycliques avec lesquels on doit composer avec les tarifs américains, ce qui est déployé au niveau structurel, avec l'engagement des gouvernements à devenir des politiques plus porteuses pour l'économie, ça se traduit par des gens qui disent Oh, savez-vous quoi, le Canada semble intéressant dans ce contexte-là.

Ben on le voit, Monsieur Carney est en poste depuis peu, mais il prend déjà des décisions et des décisions importantes qui amènent ce niveau de confiance là des investisseurs dans le marché canadien, parce que là il y a quelqu'un qui commande à Ottawa puis il sait exactement où il s'en va.

Tu sais Denis, c'est l'engagement par rapport à relancer l'économie, mais aussi des choses concrètes de dire, ben, le Canada ne sera plus exclu de l'OTAN avec les dépenses les plus moribondes en dépenses militaires, donc je m'engage à revenir dans le camp de l'OTAN, puis de remettre mes dépenses à niveau, donc j'augmente soudainement, je vais passer de 40 à 60 milliards mes dépenses militaires. C'est pas juste de dire que je m'en vais dans le militaire, c'est de dire que je peux relancer à la fois le militaire, puis dire ben, j'aurai un programme d'approvisionnement qui soit porteur pour les entreprises canadiennes. Donc ça m'amène à être beaucoup plus optimiste par rapport au secteur industriel canadien et aussi du secteur manufacturier Denis.

Il était temps parce que tu nous amène d'un parallèle qui fait mal. Quand on se compare à l'Irlande, ça fait peur.

Puis je sais que tu marchais en Irlande puis qui est même pas dans mon graphique, mais vous savez, lorsqu'on a des dépenses militaires les plus faibles des pays du G7, souvent ça va refléter un secteur industriel qui est moribond. Puis, ce qu'on voit au Canada, c'est qu'avec ce qui s'est passé dans les dernières années, on n'a pas déployé nos politiques économiques de façon optimale. Ben, j'ai eu une érosion du secteur manufacturier sans précédent, de sorte que, croyez-le ou non là, Denis, la taille du secteur manufacturier canadien est plus petite que celle de l'Irlande qui a une population de 5 000 000, alors que nous, on a une population de 41 000 000. Donc, Denis c'est un réveil brutal donc on doit relancer notre économie. Puis, je pense que c'était c'est bien accueilli par les investisseurs, donc finalement on fait quelque chose.

Tu veux aussi souligner l'ampleur des difficultés de construire les entreprises, tout ça à travers toute la réglementation, mais la prochaine slide elle fait peur.

Ben, ce que je veux démontrer c'est pourquoi l'Irlande a explosé, ils ont pas les avantages comparés du Canada au niveau de l'approvisionnement en ressources naturelles, en énergie, le bassin de population n'est même pas là, donc pourquoi, comment eux l'ont fait? Ben, ils ont eu des réglementations moins punitives pour le secteur privé alors que nous on en a rajouté beaucoup, Denis. On a ajouté pour la coquette somme de 320 000 mesures par le gouvernement fédéral seulement depuis 2005.

Là tu exclus provincial et municipal.

Il y a pas de province, il y a pas de municipal là-dedans. Au gouvernement fédéral, à lui seul, est responsable de 320 000 réglementations pour le secteur privé canadien. Au secteur manufacturier, Denis, il y a une raison pour laquelle l'érosion, on a rajouté 32 000 réglementations du secteur manufacturier au cours des 20 dernières années, puis on se retrouve à 110 000 mesures présentement. Donc, faut donner à notre secteur privé la capacité de s'exprimer. Puis la meilleure façon de le faire, ça serait pour le gouvernement fédéral de montrer l'exemple et d'abaisser, d'éliminer une bonne partie de la réglementation là, comme on le fait ailleurs dans le monde. Donc, ça serait la meilleure nouvelle pour attirer le capital en solde canadien.

Ben merci Stéfane, merci pour toutes ces mises au point qui sont structurellement importantes parce qu'on vit des changements importants présentement, puis ça, ça ouvre la lumière sur, probablement, le positivisme qu'il peut avoir sur le Canada l'année prochaine.

Mais je pense Denis que les investisseurs se trompent pas. Je pense que c'est peut-être les moments les plus optimistes pour l'économie canadienne en plus d'une décennie. Reste à savoir maintenant la prochaine étape, c'est la rencontre du G7 entre Monsieur Carney et Monsieur Trump dans les prochains jours qui sera très très importante parce que si on peut concrétiser une meilleure relation avec les États-Unis, puis que le gouvernement fédéral s'engage à rendre plus facile le déploiement du capital privé au Canada, Denis, les valorisations, les écarts de valorisation dont on en a souvent parlé entre les États-Unis et le Canada vont s'estomper donc.

Stéfane, ça fait longtemps qu'on n'a pas été optimiste de même.

C'est la cravate de l'optimisme.

C'est ça. Merci beaucoup. Merci à vous tous de vous joindre à nous pour ces magnifiques capsules. On se revoit d'ici quelques semaines, à bientôt, merci.

Perspective immobilière

Nos spécialistes de la Banque Nationale, décodent les dernières tendances du marché immobilier en abordant notamment les taux d'intérêt, le marché de la revente et les prévisions pour les prochains mois.

Bonjour à tous et merci de vous joindre à nous pour votre capsule sur les perspectives immobilières du jeudi, 28 novembre 2024. Aujourd'hui, je suis en compagnie de Matthieu Arseneau, salut Matthieu. 

Salut Simon.

Et d'Andrée Desrosiers.

Bonjour Simon. 

Bienvenue Andrée. Notre sujet du jour, hypothèque à taux fixe ou hypothèque à taux variable? Lequel est le plus avantageux? Mais avant d'en parler avec Andrée, discutons tout d'abord avec Matthieu des récentes données macroéconomiques qui, évidemment, influencent le marché immobilier. Matthieu, de nombreux événements sont survenus depuis notre dernière discussion, qui ont un impact évidemment sur les perspectives économiques. D'abord quelles sont les implications du balayage républicain aux élections présidentielles américaines pour la croissance économique, mais aussi pour les taux d'intérêt? 

Oui Simon, vraiment, toute une actualité économique au cours des dernières semaines. L'élection, le balayage républicain a des implications pour le Canada pour les 4 prochaines années. A amené à un niveau d'incertitude plus élevé. On a qu'à penser au risque de tarifs, l'actualité nous l'a montré récemment. Évidemment, des risques aussi de mouvements migratoires vers le Nord avec les risques ou les menaces de déportation d'immigrants aux États-Unis. Mais l'élément que je voulais parler davantage aujourd'hui, c'est beaucoup plus l'impact sur les taux d'intérêt. Puis ça, il faut que les gens soient conscients. Ce qui se passe au sud de la frontière a des impacts sur les coûts de financement au Canada. Je vous montre un graphique pour moi qui est très parlant. On le sait, on en a déjà parlé, la situation budgétaire Américaine avec des déficits élevés, mais pourrait être encore plus élevé si l'on se fie aux promesses de Trump pendant la campagne. L'université de Pennsylvanie a fait des calculs et nous montre des déficits en pourcentage du PIB plus près de 8% alors que c'était 6% qui était anticipé. Donc s’il va de l'avant avec ces promesses là, ça pourrait signifier un gouvernement qui stimule encore plus l'économie dans un contexte où la Réserve fédérale tentait de calmer l'économie. Donc vraiment, on pèse sur l'accélérateur du côté des dépenses ou en baissant les taxes aux États-Unis et de l'autre côté la Réserve fédérale, qui tente de calmer l'inflation. Donc ce qu'on observe de quelque chose d'assez atypique à ce moment ci. C'est la Réserve fédérale est en mesure de commencer à baisser les taux d'intérêt, 75 points de base jusqu'à présent. Mais les taux 10 ans ont monté depuis le mois de septembre. Et ce qu'on voit, c'est un contexte où les taux d'intérêt sont beaucoup plus élevés que lorsque Trump a pris le pouvoir en 2016. Donc à l'époque il avait un stimulus, il avait stimulé l'économie, mais là à ce moment-ci, on va avoir une Réserve fédérale qui pourrait mettre un certain frein à ces dépenses là pour contenir l'inflation qu'on voit à ce moment ci. Donc on est vraiment dans un contexte très différent. Mais ce qui est important c'est que oui, l'économie américaine a peut-être besoin de ces taux plus élevés là étant donné le contexte économique, mais étant donné les corrélations de taux d'intérêt à travers le monde, il y a beaucoup de pays qui ne peuvent pas ou ça serait inapproprié de composer avec ce relèvement des taux d'intérêt là. Donc, on a la plus grosse économie mondiale qui monte les taux d'intérêt, mais ça va se refléter sur les taux d'intérêt mondiaux et peut être un frein pour d'autres économies: la zone euro, la Chine qui connaît des difficultés à ce moment-là, puis le Canada aussi, qui montre beaucoup plus de faiblesses. 

Donc des impacts importants. Ce que je comprends Matthieu, c'est que la capacité d'abaisser le taux directeur aux États-Unis semblent désormais un petit peu plus limité. Qu'en est-il pour le Canada?

En effet, c'est exactement. Les révisions de baisse de taux pour l'année prochaine ont été révisées à la baisse là, aux États-Unis. Par contre, le contexte économique, comme je l'ai mentionné, tout à fait différent quand on regarde, par exemple, le marché du travail. Il y a une certaine stabilisation du taux de chômage après une augmentation depuis 2022. Mais quand on regarde la cohorte principale des travailleurs, les 25 à 54 ans, on voit que le taux de chômage continue de monter. Et voyez le contraste, la divergence avec les États-Unis. Donc on se retrouve à ce moment ci à des niveaux similaires à ce qu'on avait en en 2017 en termes de taux de chômage, quand même substantiellement plus élevé que ce qu'on avait avant la pandémie. Donc vraiment, on a une économie refroidie par les taux d'intérêt, puis ça se reflète sur les pressions inflationnistes intérieurs. Quand on regarde des économistes qui se passent pour avoir le pouls de l'inflation domestique, on regarde beaucoup ce qui se passe dans les services, beaucoup plus corrélés avec les salaires. Aux États-Unis, ça roule à du 4. 4% dans les services de base, excluant le logement, c'est seulement 1.3% au Canada. Donc ça se reflète même sur l'inflation que l'économie, elle a été clairement beaucoup plus refroidie de ce côté-ci de la frontière par les taux d'intérêt élevés. Et dans un tel contexte, oui, on pense qu'il faudra que la Banque du Canada continue de baisser les taux. Et même pour compenser le relèvement des taux dans la portion longue des taux des taux 5 ans, les taux 10 ans montent ces dernières semaines. Mais moi, pour moi, c'est un argument de plus que la Banque du Canada doit peut-être poursuivre dans cette direction-là à une vitesse importante. Donc pour nous, même si indirectement l'économie américaine peut bien faire, ça va avoir un impact sur les exportations en supposant qu’il n’y a pas de tarif, de l'autre côté c'est clairement le relèvement des coûts de financement. Nous, à notre avis, la Banque du Canada doit continuer de ramener les à des taux neutres plus proches de 2%. Évidemment, si on a le gouvernement fédéral qui commence à faire des transferts aux ménages comme qui a été annoncé récemment, mais peut être ça va limiter la marge de manœuvre à la Banque du Canada d'abaisser les taux aussi bas qu'on le pensait à 2%, peut-être plus du 2.25% 2.50% à la fin de l'année prochaine. Mais clairement, on a une économie qui a vraiment besoin de taux d'intérêt plus bas. 

Donc situation pas si simple. Le gouvernement a annoncé récemment un frein supplémentaire sur la croissance de la population canadienne pour les 3 prochaines années. C'est quoi les implications de cette nouvelle annonce là sur le marché immobilier?

Et on en a parlé ces dernières— dans les dernières capsules. Clairement, on est dans une situation de pénurie de logements au Canada qui perdure là, étant donné la croissance démographique qui est demeurée très vigoureuse là même au cours du dernier trimestre. Donc le gouvernement semble— a un peu reconnue que ça va être bien difficile d'augmenter l'offre pour rétablir rapidement la situation. Donc dans un tel contexte— puis on avait parlé aussi le taux de chômage des immigrants qui montait de façon importante, ce n’était peut-être pas le meilleur contexte pour accueillir des nouveaux arrivants. Donc une crise du logement avec un marché du travail moins porteur. Donc oui, gros coup de frein qui a été annoncé, réduire la présence de résidents non permanents à un rythme plus rapide qu'on anticipait préalablement. Une diminution de résidents permanents également qui a été annoncée, ferait en sorte qu'on aurait une croissance moyenne pour les 3 prochaines années de seulement 0.3% alors qu'on roulait à du 3% ces 2 dernières années. Ce qui ferait en sorte de ramener la moyenne mobile 5 ans à peu près au rythme qu'on avait avant la pandémie qui était un rythme soutenable, puis qui respectait un peu la capacité d'accueil au pays. Qu'est-ce que ça veut dire pour les le l'immobilier? Faut pas dire que si c'est une grosse modération que le marché de l'immobilier va ralentir de façon importante à nos yeux. On l'a vu pour nous, il y a vraiment une accumulation de demandes sur les lignes de côté. Les taux d'intérêt élevés limitaient certains acheteurs. Juste avec une petite amélioration de l'abordabilité ces derniers trimestres, on a vu un regain quand même des ventes de maisons ces derniers mois. Ça c'est intéressant, mais ça vous dit qu'avec ces acheteurs sur les lignes de côté, on n'est pas trop inquiets qu'il y aura une très grande faiblesse dans le marché de l'immobilier. C'est beaucoup plus un retour à la normale ramener des conditions d'abordabilité que ce soit dans le locatif, que ce soit dans les pour les premiers acheteurs de maison. Je pense que c'est ça qui va se produire au cours des prochains mois avec des taux d'intérêt un petit peu plus favorables. 

Donc bonne nouvelle. Encore une fois merci beaucoup Matthieu pour tes commentaires toujours aussi pertinents. Andrée, dans le contexte de baisse de taux d'intérêt anticipé d'ici la fin d'année et aussi évidemment pour 2025, est-ce qu'on devrait opter pour un taux fixe ou un taux variable pour notre hypothèque? 

Très bonne question Simon, et effectivement question qui est très d'actualité. Donc, le choix entre un taux fixe et un taux variable pour une hypothèque dépend de plusieurs facteurs, surtout dans un contexte de taux baissiers. Notre tolérance au risque, notre situation financière et notre vision des tendances économiques à court et moyen terme sont autant d'éléments à tenir en compte dans notre choix. On doit d'abord aussi comprendre le contexte du taux baissier. Lorsque le taux directeur de la Banque du Canada baisse, les banques ajustent leur taux hypothécaires en conséquence. Les taux variables suivent généralement ces baisses de taux et peuvent devenir particulièrement avantageux à court terme. Les taux fixes, quant à eux, bien qu'ils soient souvent plus élevés que les taux variables au moment de la souscription, offrent une protection contre une éventuelle hausse future, mais il faut se rappeler cependant que ceux-ci suivent le taux d'intérêt des obligations à long terme 10 ans dont parlait justement Matthieu tout à l'heure et non le taux directeur de la Banque du Canada. Par conséquent, une baisse d'un quart de point du taux directeur ne signifie pas nécessairement que les taux fixes vont baisser d'autant. Il faut donc bien comprendre ce contexte-là avant de prendre notre décision.

Excellent point, effectivement Andrée, il y a plusieurs personnes qui pensaient que quand on baisse le taux directeur tous les taux fluctuent dans la même direction. Cependant comme tu viens de nous l'expliquer très clairement, ce n’est pas le cas car les taux sont influencés par des facteurs qui sont distincts.

Cela étant dit, quels sont les avantages de l'un et de l'autre? Si on regarde du côté du taux variable, bon ben vous devriez considérer un taux variable si vous pensez que les taux vont continuer à baisser ou le resteront bas pendant une période prolongée. Même chose si vous avez une certaine tolérance au risque et vous avez la capacité financière d'absorber les fluctuations potentielles à la hausse. Aussi si vous souhaitez profiter de pénalités plus basses advenant le cas que vous deviez rembourser votre hypothèque parce que les pénalités sur des taux variables sont moins élevés que sur les taux fixes, certaines institutions aussi offrent la possibilité de passer à un taux fixe si les taux augmentent. Du côté des taux fixes, vous pourriez considérer un taux fixe si vous préférez la stabilité et que vous souhaitez éviter certaines incertitudes, si vous pensez que les taux naturellement pourraient remonter à moyen terme et si vous avez une capacité budgétaire limitée pour venir absorber d'éventuelles hausses soudaines de vos versements. 

Donc encore une fois, Andrée là, le choix ne va pas automatiquement vers l'un ou vers l'autre. Et ce, même si nous sommes dans un contexte de taux baissier. Comme tu viens de le dire, on doit s'assurer de prendre en compte d'autres éléments dans notre décision. 

Tout à fait. Simon, il ne faut pas oublier aussi que certaines institutions financières offrent à leurs clients la possibilité d'avoir des hypothèques à taux mixtes ou à plusieurs tranches, soit une partie en taux fixe et une partie à en taux variable. Fait que ça, ça permet aussi de combiner les avantages de l'un et de l'autre, en réduisant les risques et en profitant partiellement des baisses de taux. En résumé, dans un contexte de taux baissier, un taux variable peut sembler plus avantageux à court terme, mais ça reste un pari sur la direction future des taux. Si vous êtes confortable avec un peu d'incertitude, le taux variable peut maximiser vos économies. Par contre, si vous privilégiez la tranquillité d'esprit, le taux fixe est une meilleure option. Encore ici, tout dépend de votre profil financier et de vos objectifs à court et long terme. Pour vous aider dans votre choix, comme d'habitude, n’hésitez jamais à consulter un spécialiste hypothécaire qui pourra évaluer votre situation personnelle et bien vous conseiller dans votre choix.

Merci beaucoup Andrée et j'espère tout le monde que les informations que tu nous as partagées vont être utiles. Quant à nous, on se reparle dans quelques semaines pour une prochaine capsule sur les perspectives immobilières. Merci beaucoup.

5 • 4 • 3 Perspectives de marché

5 minutes, 4 graphiques, 3 points clés à retenir… Découvrez « 5 • 4 • 3 », un nouveau regard trimestriel ciblé sur les marchés, l’économie et l’investissement avec notre expert Louis Lajoie, du Bureau du chef des placements de la Banque Nationale Investissements.

Bonjour tout le monde. Aujourd'hui, 5 juin, fidèle à l'habitude, on va faire le point sur ce qui s'est avéré être un trimestre tout à fait spectaculaire, pour ensuite essayer de faire un peu de lumière sur ce qui se profile devant nous. Toujours avec une bonne dose d'humilité parce qu’évidemment, il y a encore beaucoup d'incertitude.

Sans plus tarder, ce qui a rendu le dernier trimestre tout à fait spectaculaire, c'est l'annonce de tarifs coup de poing, le 2 avril, qui a fait chuter les marchés boursiers américains de 10 % en seulement deux jours, alors que les risques de récession doublaient à ce moment. C’était donc une situation tout à fait insoutenable, qui a effectivement donné lieu à une pause, seulement une semaine plus tard, pour tous les pays sauf la Chine. À elle seule, cette annonce a donné lieu à la troisième meilleure journée pour la bourse américaine au cours des six dernières décennies. On a vécu ça dans le dernier mois, en avril. Spectaculaire encore une fois. Mais la hausse de tarif avec la Chine était aussi tout à fait insoutenable et a aussi donné lieu à une pause, cette fois-ci un mois plus tard. Ce qui nous amène à aujourd'hui, avec des risques de récession qui demeurent plus hauts qu'en temps normal, mais quand même qui se stabilisent, qui baissent, alors que les marchés boursiers ont repris une bonne partie de leurs pertes enregistrées depuis le début de l'année. 

Si on regarde l'impact pour un portefeuille global diversifié en dollars canadiens, le constat qu’on est essentiellement revenu au niveau de février dernier, c'est à dire quelque part entre 0 % et 5 % de gain – rien de trop spectaculaire, rien de trop dramatique, en fonction du profil de risque –, évidemment grâce en bonne partie à la bonne tenue des marchés boursiers à l’extérieur des États-Unis, qui est une tendance dont a discuté dans la dernière capsule, qu'on voyait se former en début d'année, et qui s'est poursuivie largement dans les derniers mois. Donc beaucoup de volatilité. Ultimement, pas trop de dommages. C'est largement l'attente qu'on avait lorsqu'on a amorcé l'année. Ça demeure également nos attentes lorsqu'on regarde devant, bien qu'il y ait évidemment le potentiel pour des surprises au cours des prochains mois. 

Ce qu'on va surveiller de très près, c'est l'impact concret sur l'économie. Pour l'instant, l'impact se voit surtout, par exemple, du côté du sentiment des consommateurs, qui est essentiellement près de son pire dans les 35 dernières années. C’est un grand contraste par rapport à la réalité plus concrète de données importantes dans l'économie, par exemple le chômage ou même l'inflation. Évidemment, il y a plusieurs drapeaux jaunes ici et là, mais en ce qui a trait à ces deux données-là, les données récentes n'avaient rien de trop dramatiques dans les deux cas. Il faut le dire, les tarifs vont probablement nourrir un peu l'inflation, exercer une pression à la hausse sur le chômage. Mais pour autant que les aléas tarifaires sont limités et que l'administration américaine se concentre sur les ententes commerciales, il y a des chances que, finalement, cette reconnexion entre le sentiment et la réalité se produise à des seuils pas trop problématiques pour l'économie et, par conséquent, pas trop problématiques non plus pour les marchés boursiers, parce que là aussi on a vu un peu le même phénomène : le sentiment des investisseurs cette fois-ci, selon ce sondage-là, il n’y a jamais eu autant de pessimisme dans les 35 dernières années. Ce qui est un peu paradoxal là-dedans, c'est que, traditionnellement, c'est souvent signe que le pire est déjà derrière nous. Évidemment, comme toute règle, il y a des exceptions, donc faut faire attention. Les marchés boursiers ont déjà rebondi beaucoup, donc tempérons nos attentes. Mais ça suggère quand même que, pour autant qu'on évite une récession mondiale et on ne s'attend pas à une récession mondiale, il y a lieu de penser que la tendance de moindre résistance pourrait en fait demeurer à la hausse pour les marchés boursiers au courant du reste de l'année. 

En conclusion, trois points à retenir pour aujourd'hui. Comme je le disais pour l'instant, plus de peur que de mal. Les marchés ont réagi fortement. Le sentiment des consommateurs, des investisseurs, des entreprises également a envoyé un signal clair à Washington, qui a effectivement changé de ton, un changement de ton qui demeure fragile, il faut le dire. L'économie est également fragile, je le répète, mais les prochains mois devraient être très révélateurs, alors que tous les paramètres de l'agenda économique de l’administration américaine devraient finalement se préciser, et l'ampleur du ralentissement économique qui en découlera également. C'est ce qu'on suivra de près. C'est annonciateur d'encore beaucoup de volatilité au courant de l'été. Mais encore une fois, pour autant qu'on évite un scénario de récession mondiale, il y a lieu de penser que les marchés boursiers pourraient demeurer plutôt bien soutenus, surtout en dehors des États-Unis, qui est une tendance qu'on voit se poursuivre dans les prochains mois. 

C'est tout pour aujourd'hui. Merci d'avoir été à l'écoute. On se reparle en septembre. Bon été tout le monde.

Les finances en lumière

Défi oser s'investir avec l'ambassadrice Kathy Marquis en vedette.

Le défi Oser s'investir
Regardez ces capsules vidéos et découvrez nos conseils et outils pratiques pour vous accompagner dans chacun de vos moments de vie de femme.

Deux femmes assises ensemble devant un ordinateur portable.

Leadership d’opinion
Plongez dans les articles et les vidéos de nos experts qui redéfinissent les tendances du secteur

Une femme et un homme assis à un bureau examinent ensemble un gros document.

Épargne et placements
Découvrez nos options d'investissement qui vous aideront à réaliser vos projets ou à faire face aux imprévus

Analyses économiques

Une femme assise dans son salon, examinant les offres et les produits financiers.

L'Hebdo économique

Cette publication vous tient au courant de l'évolution d'un large éventail d'indicateurs économiques et financiers nord-américains, provinciaux et mondiaux. Elle présente des sujets d'actualité économique et financière, accompagnés d'un bref commentaire.

Un couple assis à la table de la salle à manger, regardant ensemble un ordinateur portable.

Vision

Vous recherchez une analyse financière fiable ? Le groupe économie et stratégie fournit un rapport détaillé sur les taux d'intérêt, les obligations, le marché boursier et la stratégie de portefeuille.

Un homme assis à une table, écrivant sur un bloc note avec un ordinateur portable devant lui.

Le mensuel économique

Explorez un aperçu régional avec nos rapports mensuels couvrant le Canada, les États-Unis et le monde, chacun offrant des prévisions adaptées aux perspectives économiques de sa région.

Une femme assise à un bureau surplombant une ville, travaillant sur une tablette avec deux autres ordinateurs derrière elle.

Le mensuel boursier

Dans ce rapport mensuel, les experts de la Banque nationale résument l'état actuel des marchés boursiers à l'échelle mondiale.

Stratégie d'investissement

Stratégie de placement brun verre bâtiment visuel.

Stratégie de placement

Cette publication trimestrielle vous informe de la conjoncture économique mondiale, des recommandations de répartition d’actifs et des prévisions économiques.

Une personne utilisant une calculatrice devant un bureau sur lequel sont posés de nombreux documents.

Stratégie de répartition de l'actif

Qu'est-ce qui évolue sur les marchés financiers et quel est l'impact sur vos placements ? Banque Nationale Investissements propose une stratégie de portefeuille sur l'ensemble des classes d'actifs.

Budgets fédéral et provincial

Le drapeau canadien flotte au coucher du soleil et représente le budget fédéral.

Budget fédéral

Découvrez comment le gouvernement canadien prévoit de mettre en œuvre le programme économique annuel dans le budget fédéral de cette année.

Trois personnes assises à une table examinent les documents d'investissement de leurs clients.

Budget du Québec

Nos experts font l'analyse du budget de votre province et les mises à jour financières correspondantes.

Guides et outils

Guide d'investissement - nous sommes là pour répondre à vos questions. Un multigénérationnel assis dans un champ, riant et se parlant.

Guide investir

Ce guide de référence contient une foule de renseignements pratiques et vous outille pour planifier vos projets. Téléchargez-le sur votre bureau pour profiter de toutes les fonctionnalités.

Guide fiscal et d'investissement - une main tenant un formulaire.

Guide fiscalité et investissement

Vous trouverez tout ce dont vous avez besoin pour remplir avec succès votre déclaration d'impôts dans notre guide complet sur les impôts et les investissements.

Mythes et réalités par Banque Nationale Investissements.

Mythes et réalités

Vous recherchez une analyse financière fiable ? Le groupe Économie et stratégie fournit un rapport détaillé sur les taux d'intérêt, les obligations, le marché boursier et la stratégie de portefeuille.

Éléments graphiques de différentes couleurs et texte écrit en rouge flash info.

Flash info

Trouvez les différents montants des régimes gouvernementaux (RPC, RRQ, PSV), les plafonds CELI, REER et REEE pour les contributions et les liens vers les différentes tables d’impôts.

Prévention de la fraude

Une personne et un bouclier pour représenter la protection contre la fraude à la banque.

Voyez les mesures à prendre pour vous protéger contre les tentatives de fraude.

Lisez nos conseils

La Financière Banque Nationale a obtenu la note la plus élevée dans le cadre de l'Étude canadienne de satisfaction des investisseurs à service complet menée en 2024 par J.D. Power, ainsi que dans le segment de marché des investisseurs accompagnés d'un[e] conseiller[ère] dans le cadre de l'Étude canadienne de satisfaction des investisseurs menée en 2025 par J.D. Power. Ces études mesurent la satisfaction des investisseurs qui pourraient faire appel à un[e] ou à plusieurs conseillers[ères] financiers[ères]. Visitez le site jdpower.com/awards, (en anglais seulement) pour en savoir plus sur les prix de J.D. Power.

Contactez-nous

Obtenez les coordonnées des membres de notre équipe et voyez où se trouvent nos bureaux.