Je comprends la confusion avec le temps des sucres qui est en cours,
  mais ma préoccupation est plutôt pour votre santé financière alors que
  certains stratèges recommandent actuellement aux investisseurs
  d’augmenter leur exposition à cette catégorie d’actif, qui occupe déjà
  trop de place dans les portefeuilles de plusieurs d’entre eux.
 En effet, je remarque souvent dans les portefeuilles de nos nouveaux
  clients la part importante qu’elles représentent par rapport aux
  actions américaines et internationales : elles constituent souvent
  plus de la moitié de leurs actions. Ce phénomène s’expliquerait
  notamment par la perception qu’ont les investisseurs de mieux
  comprendre notre économie nationale, ainsi que les compagnies qui la
  composent, et les actions canadiennes leur paraissent donc moins risquées.
 Évidemment, les Canadiens ne sont pas les seuls à démontrer ce biais
  domestique, qui semble d’ailleurs être assez généralisé à travers la
  planète d’après plusieurs études. Cependant, il pourrait être plus
  dommageable dans notre situation. Le marché canadien est peu profond
  au niveau du nombre de compagnies qu’il inclut, et moins diversifié du
  point de vue sectoriel. On n’a qu’à penser au fait que trois des
  secteurs les plus cycliques – soient les services financiers,
  l’énergie et les matériaux de base – représentent à eux seuls plus de
  la moitié de l’indice d’actions canadiennes S&P/TSX, et qu’ils en
  ont longtemps constitué plus des deux tiers. Historiquement, cette
  surpondération n’a donc pas été payante pour les investisseurs, qui
  ont subi beaucoup de volatilité, sans pour autant être compensés
  adéquatement par des rendements plus élevés.