Retour sur les élections américaines de 2024

26 novembre 2024, par votre Équipe BGP

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À la suite des élections américaines, plusieurs clients ont eu le plaisir d’assister à notre webinaire abordant l’impact des élections américaines sur les marchés boursiers, les obligations et les devises. Ainsi, nous avons eu la chance d’être accompagnés par Michel Villa, formateur boursier et spécialiste du comportement humain en Bourse pour aborder objectivement le sujet.  

De ce fait, vous trouverez ci-dessous un résumé des éléments clés et des statistiques qui ont alimenté nos échanges :

Voici donc un résumé des points saillants de la conférence:

1) Les cycles électoraux passés

Le graphique ci-dessous nous rappelle que les rendements boursiers peuvent être influencés par les politiques économiques de chaque administration, mais qu’ils sont aussi largement impactés par des facteurs externes comme les crises économiques, les guerres ou les pandémies. De ce fait, peu importe le régime en place, la volatilité a toujours sa place au sein des marchés financiers. 

La volatilité persiste peu importe le régime

2) La réaction des marchés la journée des élections

Pour plusieurs, la politique américaine est devenue un sujet chargé d'émotion, et compte tenu de la distance qui sépare les des deux partis, c'est compréhensible. Or, pour les marchés, même si les émotions peuvent aussi exercer une influence à court terme, c’est ultimement le pragmatisme qui prime. Dans cette optique, examinons brièvement quelques-uns des sujets clés du point de vue des investisseurs.

Tout d’abord, réaction plutôt positive le jour même de l’élection. En effet, comme le démontre le tableau ci-dessous, la majorité des indices ont terminé la journée en hausse, à l’exception du revenu fixe, qui, à la suite de la hausse des rendements obligataires, a terminé la journée du 6 novembre dernier à la baisse. 

Réaction initiale des marchés

Pour explique la hausse des marchés, il est important de nous rappeler que fondamentalement, Trump est considéré comme un président plus près du milieu des affaires, et c’est ce qui explique la réaction positive des marchés boursiers américains.

Ensuite, la hausse des rendements obligataires américains peut-être attribuables au fait qu’une victoire républicaine peut être perçue comme favorable à une relance économique, causés entre autres par des baisses d’impôts corporatifs, ce qui pousse les taux d'intérêt à la hausse pour compenser le risque ou l'inflation anticipée.

Du côté du dollar canadien, la force économique des États-Unis par rapport au Canada pousse le dollar canadien à la baisse. 

3) L’impact potentiel des changements électoraux

D’un point de vue économique, le plan d’action de Trump se résume en trois points :

1.      La réduction des impôts des entreprises.

2.      La hausse des droits de douane.

3.      Un allégement de la réglementation dans certains secteurs.

Dans un premier temps, le candidat républicain a fait campagne avec l’intention de réduire de nouveau le taux d’imposition des entreprises, cette fois-ci de 21 % à 15 % pour les entreprises fabriquant leurs produits aux États-Unis, et à 20 % pour les autres. Si cette politique est susceptible de bonifier les profits des entreprises du S&P 500 d’environ 4 %, gardons à l’esprit qu’il s’agit d’une baisse d’impôts environ deux fois plus petite que celle livrée lors du précédent mandat républicain.

Réduction des impôts

Dans un second temps, en ce qui concerne la politique commerciale du pays, les menaces de Donald Trump sont certainement plus audacieuses qu’en 2018. Pour mettre les choses en perspectives, un tarif universel de 10 % et de 60 % sur la Chine pourrait techniquement faire grimper le taux effectif des droits de douane des États-Unis près de son sommet des années 1930 : un scénario qui viendrait sensiblement réduire la croissance économique et augmenter l’inflation. Par ailleurs, même un dénouement plus modeste impliquant « uniquement » un tarif de 20 % sur la Chine serait environ 1.6x plus important que ce qui a été livré lors de la précédente guerre commerciale. Néanmoins, ne perdons pas de vue que la menace est avant tout une tactique de négociation prisée par l’auteur de The Art of the Deal. Ultimement, le but est d’obtenir des ententes avec ses partenaires commerciaux, non pas de saboter la croissance économique mondiale.

Hausse des droits de douane

Enfin, M. Trump prévoit alléger la réglementation dans les secteurs financier, industriel et de l’énergie. Ces allègements pourraient favoriser l'innovation et la croissance économique.

4) Contexte budgétaire aux États-Unis

Enfin, chose certaine, Donald Trump fera face à un contexte budgétaire nettement plus contraignant qu’il y a huit ans. À l’époque, le coût en intérêt sur la dette du gouvernement américain était près d’un creux historique.

Aujourd’hui, il s’approche des sommets du début des années 1990, avec un déficit budgétaire inégalé en dehors d’une récession. Ainsi, la nouvelle administration américaine fera mieux d’en tenir compte avant de passer de nouvelles politiques perçues comme trop coûteuses et surtout, inflationnistes. Autrement, les marchés risquent de finir par imposer une certaine discipline budgétaire. 

Contexte budgétaire plus difficile

5. Conclusion

Le webinaire post-élections américaines a permis d’offrir une analyse enrichissante et nuancée de l’impact des résultats électoraux sur les marchés financiers.

Avec la contribution de Michel Villa, nous avons pu aborder objectivement les dynamiques historiques et actuelles qui influencent les marchés boursiers, obligataires et les devises.

En conclusion, bien que les résultats électoraux puissent influer à court terme sur les marchés, il est important de garder une perspective à long terme. 

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